NOUVELLES D’IRAK
Éducation

Retour de centaines d'élèves à l'école dans les zones libérées de Ninive

Alaa Hussain à Bagdad

Cette école primaire pour garçons à al-Qayyarah a rouvert ses portes cette année après l'expulsion de « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». [Photo fournie par le ministère irakien de l'Education]

Cette école primaire pour garçons à al-Qayyarah a rouvert ses portes cette année après l'expulsion de « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». [Photo fournie par le ministère irakien de l'Education]

Après l'expulsion de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) de plusieurs zones à et autour de Mossoul, les élèves retournent par centaines à l'école dans la province de Ninive.

Les parents se sont abstenus d'envoyer leurs enfants à l'école pendant les deux dernières années après que l'EIIL les a transformées en foyers pour alimenter les idées terroristes et extrémistes .

Dès que les forces irakiennes ont ressaisi les villes autour de Mossoul, le ministère irakien de l'Education s'est précipité à rouvrir des centaines d'écoles et a les équipées avec des meubles, livres et papeterie.

Les élèves et le corps enseignant sont venus en grands nombres, disent les responsables, ajoutant qu'il n'y avait pas de manque d'enseignants dans les zones nouvellement libérées.

« Le ministère a rouvert jusqu'à présent 146 écoles dans les zones d'al-Qayyarah au sud-est de Mossoul et Hatra au sud de la ville », a déclaré le porte-parole du ministère Ibrahim Soubti à Diyaruna.

Le ministère travaille également pour rouvrir 63 écoles primaires et 12 écoles secondaires à Nemrod, al-Salam, al-Yanba et Sayed Mohammed, qui doivent recevoir environ 8 200 garçons et filles de tous les niveaux, a-t-il dit.

Des classes de rattrapage ont également ouvert dans les camps des déplacés à al-Khazir et Zaylakan pour les élèves des écoles primaires et collèges, qui ont reçu jusqu'à présent 170 élèves, a-t-il indiqué.

A Makhmour, au sud de Mossoul, « le ministère a ouvert l'une de ses plus grandes écoles, qui recevra 640 élèves dans la section garçons et 410 dans la section filles, et ses classes du secondaire accueilleront 120 élèves des deux sexes», a expliqué Soubti.

La direction générale de l'éducation à Ninive travaille également dur pour restaurer les écoles à Gogjali et al-Samah et permettre aux élèves de reprendre leurs études dès que possible, poursuit-il.

Des solutions pour les zones non-libérées

En ce qui concerne les zones qui ne sont pas encore libérées, de nouveaux mécanismes sont développés pour faciliter la reprise des classes après leur libération, a précisé la député irakienne Sajida al-Afandi, membre du comité de l'éducation.

« Le ministère organisera plus tard des examens directs et donnera des cours intensifs pour rattraper le temps perdu et éviter aux élèves dans ces zones de rater l'année scolaire en cours », a-t-elle dit à Diyaruna.

Des dizaines d'écoles qui ont été endommagées du fait qu'elles ont été utilisées comme positions militaires par l'EIIL seront reconstruites dans le cadre du programme de reconstruction des zones libérées de l'EIIL, a-t-elle souligné, qui sera financé par un fond spécial soutenu internationalement.

« Le comité parlementaire des finances voulaient allouer des fonds du budget fédéral irakien pour reconstruire les écoles affectées, mais l'austérité et le déficit financier dont souffre le pays n'ont pas permis cela » , a-t-elle ajouté.

Reconstruire les écoles chrétiennes

Agissant sur des ordres du ministère de l'Education, les départements de la direction générale de Ninive, dont le département des études syriaques et les départements d'éducation à al-Hamdaniya et Tel Keppe, mèneront une étude des écoles affectées dans les zones libérées dans les plaines de Ninive, a fait savoir Imad Salim, directeur des études syriaques au ministère de l'Education.

Les plaines de Ninive, situées au nord-est de Mossoul, abritent une grande population de chrétiens assyriens.

« Le ministère joue maintenant un rôle important dans la promotion de sujets qui mettent l'accent sur les valeurs de la tolérance, la coexistence et le respect des religions, et les inclut dans les programmes scolaires », a affirmé Salim à Diyaruna.

Il a aussi souligné l'importance d'intégrer l'éducation religieuse chrétienne dans les programmes scolaires primaires, dans un effort de promouvoir la coexistence.

Aimez-vous cet article?

1 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Une main porte une arme, l'autre construit. Le commandement envoie des hommes, des armes et des munitions sur les fronts, et n'a pas oublié les stylos, le papier, les écoles, le niveau de vie, les médicaments et les moyens de chauffage. L'EIIL a eu la malchance d'envahir un tel pays et son peuple !

Répondre