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Intervention rapide : les forces irakiennes d'élite progressent sur Mossoul

AFP

Cette photo, prise le 21 octobre, montre des forces d'élite de la Division d'intervention rapide irakienne, qui est en première ligne de l'avancée du sud sur Mossoul, et est déployée près du village de Tall al-Tibah. [Bulent Kilic/AFP]

Cette photo, prise le 21 octobre, montre des forces d'élite de la Division d'intervention rapide irakienne, qui est en première ligne de l'avancée du sud sur Mossoul, et est déployée près du village de Tall al-Tibah. [Bulent Kilic/AFP]

La Division d'intervention rapide d'élite irakienne, qui est maintenant en première ligne de la progression du sud sur Mossoul, est devenue une force d'assaut majeure dans la guerre du pays contre les combattants extrémistes.

Appuyée par de l'artillerie et formée dans un programme influencé par les forces spéciales américaines, cette unité du ministère de l'Intérieur a joué un rôle majeur dans d'autres batailles contre « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL), y compris à Falloujah.

L'Intervention rapide est désormais « la première force désignée pour entrer dans Mossoul depuis le front du sud » et « fait avancer les unités de ce front », a indiqué son commandant, le général de division Thamer Mohammed Ismaïl, à l'AFP.

C'est l'aboutissement d'une transformation importante de la force, qui était précédemment composée de « petits groupes des provinces » chargés d'arrêter des criminels et de combattre le terrorisme, a déclaré Ismaïl.

L'Intervention rapide est maintenant armée avec de nouveaux fusils d'assaut croates, se déplace dans des Humvees blindés camouflés en vert et équipés de mitrailleuses, et est soutenue par ses propres unités d'artillerie et de roquettes.

Ces changements sont arrivés « lorsque la mission a changé en 2014 », après que l'EIIL a rapidement capturé de vastes portions de territoire au nord et à l'ouest de Bagdad, a expliqué Ismaïl.

« La Division d'intervention rapide avait besoin d'équipement de combat [...] pour remplir les tâches qui lui étaient assignées », a-t-il précisé.

La taille de l'unité a également grandement augmenté au fil des ans, et elle compte désormais des milliers de membres.

Entraînement éprouvant

Pour intégrer l'Intervention rapide, les officiers et les hommes du rang doivent passer plusieurs étapes d'un entraînement éprouvant.

L'une de ces étapes porte sur l'entraînement physique, une autre sur les armes, et une troisième est appelée la sélection.

Cette dernière combine des éléments d'autres étapes avec « des compétences de combat spéciales pour la progression dans des maisons et leur sécurisation, et le nettoyage de villes et de rues, la gestion de bombes, les soins médicaux et les communications », entre autres, a expliqué Ismaïl.

Le taux de réussite était auparavant de 45 %, mais il a été élevé en raison des besoins militaires, et se situe désormais autour de 60 %, a-t-il déclaré.

La capitaine Wissam Ammar, qui a intégré l'Intervention rapide en 2008, et est maintenant déployé dans la province de Ninive dans le cadre de la progression sur Mossoul, se souvient d'un taux d'échec bien plus élevé à l'entraînement.

« Je me souviens que notre étape comptait 800 officiers et soldats. Sur ces 800 [...] 97 nous en avons accepté 97 », a rapporté Ammar.

Chaque membre de l'Intervention rapide « peut être fier [...] de cette force, et peut fier de lui-même », a affirmé Ammar.

Lorsqu'on lui demande quel moment a été le plus mémorable pendant son service, Ammar raconte plusieurs cas de combats à extrêmement courte distance contre l'EIIL.

« Comme des diables »

Le second lieutenant Hussein Sultani, officier dans une unité médicale, a rejoint l'Intervention rapide il y a un an, et est aujourd'hui lui aussi déployé à Ninive.

Pendant la sélection, « les officiers et les hommes du rang participent ensemble. Vous oubliez votre rang et vous participez ensemble », a indiqué Sultani.

Il existe une rivalité entre la Division d'Intervention Rapide et le Service Antiterroriste (SAT), l'unité irakienne de forces spéciales la plus connue.

Le général de brigade d'état-major Qousay Kadhim Hamid a déclaré qu'en 2015, pendant la bataille pour reprendre Tikrit, une autre ville du nord, des mains de l'EIIL, c'est le SAT qui a hissé le drapeau irakien.

Mais plus tôt cette année, à Falloujah, c'est la « Division d'intervention rapide qui a hissé le drapeau avant les forces spéciales, et ils étaient un peu attristé ».

Hamid se souvient d'une conversation interceptée pendant la bataille de Falloujah, dans laquelle l'EIIL disait des forces de l'Intervention : ils sont « comme des diables, je ne sais pas [...] comment ils avancent ».

« Ce n'est pas qu'ils ne connaissent pas la peur – personne n'ignore la peur », a déclaré Hamid à propos de l'Intervention rapide.

Mais « lorsqu'ils commencent à progresser, ils ne se replient pas ».

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1 COMMENTAIRE (S)
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Je suis un membre de l'unité d'intervention rapide. J'en suis fier. De Mossoul, nous serons vite victorieux.

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