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L'Anbar crée le premier conseil militaire tribal pour combattre l'EIIL

Alaa Hussain à Bagdad

Les membres du nouveau conseil de combattants tribaux de l'Anbar annoncent sa création le 29 août à Ramadi. [Photo fournie par le membre du conseil Cheikh Jabbar al-Moulla Khoudair]

Les membres du nouveau conseil de combattants tribaux de l'Anbar annoncent sa création le 29 août à Ramadi. [Photo fournie par le membre du conseil Cheikh Jabbar al-Moulla Khoudair]

Les chefs de tribus à l'Anbar ont créé le premier conseil militaire pour les combattants tribaux de la province dans une tentative d'unifier les efforts contre « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL).

Le nouveau conseil est composé de plus de 5000 combattants à travers l'Anbar qui combattront l'EIIL sous le commandement des chefs tribaux qui confrontaient les groupes terroristes dans la province depuis 2006, a indiqué Ibrahim al-Fahdawi, l'un des fondateurs du conseil et chef du comité de sécurité au Conseil du district à Khalidiya.

La création du conseil militaire a été annoncée lors d'une conférence le 29 août à Ramadi à laquelle a assisté un grand nombre de chefs de tribus et les commandants des Forces de mobilisation tribale (FMT).

« L'objectif de la force nouvellement annoncée est de lutter contre le terrorisme et d'unifier le discours interne au sein de la force autour de la lutte contre le groupe terroriste de l'EIIL et son éradication», a indiqué al-Fahdawi à Diyaruna.

Le conseil a été créé avec l'aide du gouvernement fédéral et des gouvernements locaux, a-t-il précisé, notant que cela se réalisé en pleine coordination avec les forces de sécurité dans la province.

Il n'est affilié à aucune « organisation politique ou partisane et n'a aucune relation avec une entité externe ou régionale», a-t-il ajouté.

S'emparer de territoires

Cheikh Falah Qaraghouli, un commandant dans le nouveau conseil et le commandant des FMT à l'ouest de l'Anbar, a dit que l'objectif principal de la nouvelle formation est de s'emparer de territoires et réassurer les citoyens après que leurs villes soient libérées de l'EIIL.

« La plupart des forces gouvernementales libérant les territoires, telles que l'armée irakienne et les forces de l'Agence de lutte contre le terrorisme, quitteront la province après sa libération, et il doit y avoir une force de sécurité qui se charge du territoire et qui rassure les gens », a-t-il ajouté.

« Le conseil militaire assumera cette tâche en collaboration et en coordination avec les forces locales de la police dans l'Anbar », a t-il expliqué à Diyaruna.

Les forces du conseil seront déployées à travers toute la province de Falloujah dans l'est à al-Routba dans l'ouest, a dit Qaraghouli.

Ils seront réparties en plusieurs unités, chacune contenant environ 40 combattants de tribus, a-t-il dit.

Les forces recevront les armes et équipement militaire du gouvernement fédéral, a-t-il ajouté.

« Les combattants aideront les forces irakiennes et les unités de la 16e division dans la bataille pour libérer les villes de l'ouest de l'Anbar, y compris al-Qaïm, Anah et Rawa, ainsi que les îles de Ramadi et Heet», a précisé Qaraghouli.

Le gouvernement local de l'Anbar soutient toute formation militaire ou de sécurité dans la province « du moment qu'elle agit conformément à la loi et à la constitution et sous l'égide du commandant en chef des forces armées Haider al-Abadi », a affirmé le membre du conseil provincial Taha Abdoul-Ghani.

« La province s'est actuellement livrée à une guerre acharnée contre l'EIIL, l'une des forces terroristes les plus féroces au monde», a-t-il déclaré à Diyaruna. « Aujourd'hui, [l'Anbar] a besoin des efforts concertés de tous pour entièrement éradiquer cette tumeur cancéreuse».

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