La violence dans la région d'Idlib en Syrie a déplacé plus de 150 000 personnes la semaine dernière, a indiqué l'ONU mardi 7 mai, alors que le régime et la Russie continuent de bombarder la zone, a rapporté l'AFP.
L'intensification des frappes et bombardements sur la région, largement contrôlée par Tahrir al-Sham, a également mis12 hôpitaux et 10 écoles hors service, a précisé l'ONU.
Mardi, les frappes aériennes et les bombardements ont tué 13 civils le huitième jour successif de bombardement, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
« Nous sommes alarmés par les rapports continus d'attaques aériennes sur les centres de populations et l’infrastructure civile», a signalé David Swanson, porte-parole du Bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH).
« Plus de 152 000 femmes, enfants et hommes ont été déplacés aux gouvernorats d'Alep et Idlib la semaine dernière seulement», a-t-il affirmé.
L'intensification récente des attaques a suscité de nouvelles craintes qu'une nouvelle offensive du régime soit imminente, poussant des milliers à prendre la route.
« C'est la troisième fois que nous sommes déplacés mais cette fois est la plus effrayante», a affirmé Abou Ahmad, âgé de 40 ans du sud d'Idlib qui a pris la fuite mardi avec sa famille vers des zones près de la frontière avec la Turquie.
« Les survols des avions de guerre et les bombardements étaient incessants», a-t-il confié.