Les combats au nord-ouest de la Syrie ont déplacé environ 140 000 personnes depuis février, a annoncé l'ONU mercredi 1er mai alors que le régime et la Russie ont intensifié leurs bombardements.
« Depuis février, plus de 138 500 femmes, enfants et hommes ont été déplacés du nord de Hama et Idlib du sud», a affirmé David Swanson du Bureau de l'ONU pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA).
« Entre le 1er avril et le 28 avril, il a estimé que plus de 32 500 individus se sont déplacées vers différentes communautés aux gouvernorats d'Alep, Idlib et Hama», a-t-il expliqué à l'AFP.
Idlib avait été protégée d'une offensive massive du régime grâce à un accord en septembre signé par l'allié de Damas, la Russie, et la Turquie, qui soutient les rebelles.
Mais la région de quelques trois millions de personnes a subi d'intenses bombardements depuis que Tahrir al-Sham en a pris contrôle en janvier.
L'escalade a tué plus de 200 civils depuis février, a souligné l'ONU la semaine dernière.
Une nouvelle vague de bombardements et de frappes aériennes cette semaine a ciblé des écoles et des centres médicaux, selon Swanson.
« L'ONU est très inquiète au sujet de l'escalade récente», a-t-il poursuivi.
Les attaques ont ciblé des parties de Hama et le sud d'Idlib, y compris le village d'al-Qassabiyah.
« La majorité des habitants du village d'al-Qassabiyah serait déplacée vers des villages plus sûr en raison des hostilités dans la zone», a souligné Swanson.