Des milliers de personnes ont été déplacées et des dizaines tuées dans l'une des pires éruption de violence à secouer un accord de trêve fragile au nord-est de la Syrie, a rapporté l'AFP mardi 26 février.

Des attaques par un groupe extrémiste aux abords de la province d'Idlib ont tué 20 combattants du régime et ses alliés depuis dimanche, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les dernières victimes étaient cinq morts parmi les combattants du régime et ses alliés mardi près d'une zone tampon planifiée autour du territoire détenu par l'opposition à Idlib.

L'Observatoire a indiqué que l'attaque était menée par la filiale d'al-Qaïda, Horras al-Din.

Au moins neuf extrémistes ont été tués dans les affrontements, l'un des plus mortels depuis un accord en Septembre pour épargner la région une attaque massive du régime.

Le bombardement du régime près de Khan Sheikhun, dans la province d'Idlib, a également tué deux civils mardi, ce qui ramène à 42 le nombre de civils morts depuis le 9 février, a expliqué l'Observatoire.

« L'ONU demeure très inquiète concernant la sécurité et la protection de milliers de personnes récemment déplacées de Khan Sheikhun suite à une recrudescence des hostilités dans la zone», a précisé David Swanson, porte-parole du bureau régional de l'ONU pour la crise syrienne à Amman.

Il a ajouté que 7 033 femmes, enfants et hommes ont été déplacés de Khan Sheikhun entre le 1er et le 21 février.

La grande majorité s'est déplacée vers des districts à Idlib, alors qu'environ 152 personnes ont été déplacées vers la ville d'Afrin dans la province d'Alep.