Une jeune fille britannique qui a rejoint « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) en Syrie en 2015 a affirmé mercredi 20 février qu'elle était choquée par une décision du gouvernement lui retirant sa nationalité, a rapporté l'AFP.

Shamima Begum, qui veut maintenant rentrer à son pays après avoir accouché dans un camp pour réfugiés en Syrie la fin de semaine dernière, a précisé que l'ordre était « injuste ».

« Je suis un peu choquée, » a-t-elle confié à la chaîne ITV News après avoir appris la décision annoncée dans une lettre mardi du ministère de l'Intérieur britannique à sa mère à Londres.

Le destin de Begum a suscité la controverse depuis qu'elle et deux de ses amis avaient fui leurs maisons à l'est de Londres pour rejoindre l'EIIS il y a quatre ans alors qu'elle était âgée de 15 ans.

L'affaire met en lumière un dilemme auquel sont confrontés plusieurs pays européens, divisées entre deux choses soit permettre aux extrémistes et sympathisants de l'EIIS de revenir à leurs pays pour des poursuites judiciaires soit leur interdire de revenir pour des raisons de sécurité.

Une porte-parole du ministère de l'Intérieur a affirmé mardi que le ministère ne commenterait pas des cas individuels, « mais toutes les décisions de retirer la citoyenneté à des individus sont basées sur toutes les preuves disponibles et ne sont pas prise à la légère ».

Elle a ajouté que le ministre de l'Intérieur Sajid Javid était déterminé à donner la priorité à « la sécurité de la Grande-Bretagne et le peuple qui vit ici ».

La lettre du ministère a précisé que la jeune fille a le droit de former recours contre l'ordre.