Des éléments de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) défendant leur dernier bout de terrain en Syrie « mourront dans les combats » s'ils ne se rendent pas, ont annoncé les Forces démocratiques syriennes (FDS) mardi 19 février avant une dernière offensive.

L'alliance arabo-kurde a précisé qu'elles essayaient d'évacuer les civils piégés dans le dernier territoire d'un demi-kilomètre carré détenu par l'EIIS avant de bombarder le bastion des extrémistes, a rapporté l'AFP.

« Nous travaillons pour isoler et évacuer les civils et après nous attaquerons. Cela pourra avoir lieu bientôt», a confié le porte-parole Mustafa Bali, sans fournir plus de détail sur l'opération.

Les combattants de l'EIIS « ont deux options seulement, soit se rendre soit ils seront tués dans le combat», a-t-il précisé.

Une source informée a affirmé à l'AFP que des combattants de l'EIIS sont à la recherche d'un passage sûr à la ville d'Idlib au nord-ouest de la Syrie.

« Ils veulent prendre les civils qui restaient avec eux comme des boucliers humains. Mais les FDS ne veulent pas discuter cela», a ajouté la source à condition d'anonymat.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a affirmé que les FDS avaient rejeté la demande.

L'AFP ne pouvait pas confirmer cela avec un responsable des FDS, mais un commandant avec l'alliance a indiqué que l'EIIS n'a aucune carte pour négocier.

« Ils sont encerclés dans une zone très étroite et ils n'ont aucun autre choix que de se rendre», a affirmé le commandant.

Un petit hameau d'immeubles dans le village d'al-Baghouz est tout ce qui reste du proto-État du groupe, qui à son apogée contrôlait un territoire de la taille du Royaume-Uni.

L'ONU a exprimé son inquiétude mardi concernant la « situation de quelques 200 familles y compris plusieurs femmes et enfants, qui seraient piégés » dans le bastion de l'EIIS.

« La plupart d'entre eux seront apparemment activement empêchés de partir par l'EIIS», a indiqué l'ONU dans un communiqué.