Les États-Unis ont promis mercredi 6 février de rester concentrer sur la destruction complète de « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), alors que le président Donald Trump a annoncé que les extrémistes auront bientôt perdu tout leur territoire en Syrie.
Trump s'est adressé aux responsables de plus de 70 pays qui sont venus à Washington pour discuter des méthodes à suivre à l'avenir dans le combat contre l'EIIS, a rapporté l'AFP.
Parlant au Département d’État, Trump a affirmé que les troupes menées par les États-Unis et leurs alliés ont « virtuellement libéré tout le territoire » des extrémistes qui contrôlaient auparavant une vaste étendue de terrain en Syrie et en Irak.
« Il devrait être officiellement annoncé à un moment donné la semaine prochaine que nous avons 100% » du territoire de l'EIIS, a confié Trump.
« Des résidus -- c'est tout ce qu'ils ont, des résidus -- mais les résidus peuvent être très dangereux», a souligné Trump.
« Soyez rassurés, nous ferons ce qu'il faut pour vaincre chaque parcelle et la toute dernière personne dans la folie de l'EIIS et défendre notre peuple du terrorisme islamique radical», a-t-il martelé.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a exprimé son accord que Trump a bien indiqué que le retrait de ses troupes de la Syrie « ne signifie pas que les États-Unis n'assumeront plus leur rôle de dirigeant dans le combat contre l'EIIS ».
« Maintenant, il est important que pendant les prochaines semaines nous parlerons sur ce qui sera organisé et qui assumera quelle mission», a affirmé Maas aux journalistes.
Pendant ce temps, un rapport de l'équipe observant les sanctions de l'ONU présenté au Conseil de Sécurité mercredi a révélé qu'il y a entre 14 000 et 18 000 militants de l'EIIS en Syrie et en Irak, y compris jusqu'à 3000 combattants étrangers.
Le commandement de l'EIIS a été réduit à un groupe dispersé et « ordonne à quelques combattants de retourner en Irak pour rejoindre le réseau là-bas » dans le but de « survivre, consolider et resurgir dans la zone noyau », a souligné le rapport.
« S'il réussit, l'EIIS pourrait raviver sa concentration sur les opérations terroristes externes, mais pour l'instant le noyau de l'EIIS manque de capacité pour diriger des attaques internationales», a-t-il ajouté.
Le rapport présenté par les analystes de l'ONU s'appuie principalement sur les informations fournies par les états membres de l'ONU et couvre la période de juillet à décembre 2018.