L'armée syrienne est entrée dans la ville clé de Manjib au nord pour la première fois en six ans vendredi 28 décembre, a indiqué un porte-parole dans un communiqué télévisé.
L'annonce est survenue peu après que les kurdes avaient demandé l'aide du régime syrien pour faire face à une menace d'offensive turque, a rapporté l'AFP.
Le porte-parole de l'armée syrienne a précisé que le drapeau national a été hissé à Manbij, une ville clé qui se trouve à 30 kilomètres au sud de la frontière turque.
Les Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde en Syrie, a appelé la semaine dernière les forces du régime à se déployer dans les zones d'où elle s'est retirée plus tôt cette année, en particulier Manbij.
« Nous appelons les forces du gouvernement syrien... à assurer le contrôle sur les zones d'où nos forces se sont retirées, en particulier Manbij», a indiqué le communiqué.
Les combattants kurdes toujours basés là-bas font partie de la coalition internationale appuyée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui combattent « l’État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).
Plus de 300 éléments des forces du gouvernement sont déployés dans la zone de Manbij, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Nora al-Hamed, vice-président de l'autorité local de Manbij a affirmé à l'AFP que « les forces du régime n'entreront pas la ville de Manbij elle-même mais se déploieront sur la ligne de démarcation ».
Hamed a précisé que les forces de la coalition américaines et françaises basées là-bas sont restées dans leurs positions et continuent à mener des patrouilles.