Des milliers de civils, dont la plupart les proches de combattants extrémistes, fuient le dernier bastion de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) à l'est de la Syrie, a rapporté l'AFP jeudi 27 septembre.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, 11 500 personnes ont fui la zone depuis que les forces démocratiques syriennes avaient franchi les défenses de l'EIIS et pris le principal centre de Hajin des extrémistes il y a une semaine.

« Les deux dernières semaines ont connu le plus grand exode » depuis le lancement en septembre d'une grande offensive contre l'EIIS par les FDS, a indiqué l'Observatoire.

Le groupe extrémiste avait perdu tous ces principaux centres urbains au début de 2018 mais s'accrochait à la zone lointaine dans la vallée de l'Euphrate.

Les FDS ont lancé une opération impliquant 15 000 combattants pour écraser le dernier bastion des extrémistes, connu comme la poche de Hajin, le 10 septembre.

L'alliance arabo-kurde a repris Hajin le 14 décembre.

« Le plupart des déplacés sont des proches de l'EIIS», a indiqué le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman.

Il a ajouté cependant que les combattants tentaient de se fondre avec les civils pour protéger leurs vies et que les FDS ont réussi à détenir 700 jusqu'à présent.

Depuis la perte de Hajin, les éléments de l'EIIS n'ont pas pu défendre leurs positions et se repliaient rapidement, a-t-il ajouté.

L'EIIS contrôle toujours les villages d'al-Shaafa et al-Soussa ainsi qu'une poignée de petits villages sur le bord est de l'Euphrate.

Abdel Rahman a affirmé qu'il prévoyait que le dernier bastion de ce qui était un « Califat » étendu s'étalant sur de vastes terrains en Irak et en Syrie va s'effondre les prochains jours.