Les États-Unis ont déclaré lundi 17 décembre qu'ils ne cherchent plus à renverser le président syrien Bashar al-Assad mais ont renouvelé leurs avertissements qu'ils ne financeraient pas la reconstruction à moins que le régime ne soit « fondamentalement différent », a rapporté l'AFP.

James Jeffrey, le représentant américain spécial en Syrie, a indiqué qu'al-Assad devrait faire des concessions puisqu'il n'avait pas encore gagné la guerre civile brutale de sept ans, estimant qu'il reste encore en Syrie quelques 100.000 combattants armés de l'opposition.

« Nous voulons voir un régime qui est fondamentalement différent. Ce n'est pas un changement du régime -- nous n'essayons pas de nous débarrasser d'al-Assad», a indiqué Jeffrey au Conseil Atlantique, un groupe de réflexion basé à Washington.

Estimant que la Syrie aurait besoin de 300-400 milliards de dollars pour la reconstruction, Jeffrey a mis en garde que les puissances occidentales et les institutions financières internationales ne commettraient pas des fonds sans un changement bien sûr.

« Il y a une forte disponibilité de la part des nations occidentales à ne pas donner l'argent pour ce désastre à moins que nous avons une idée que le gouvernement est prêt à faire une concession et ainsi ne pas créer une autre horreur les années à venir, » a-t-il souligné.