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Russie: La zone tampon en Syrie se poursuit malgré le délai manqué

Un jour après que les groupes extrémistes ont manqué un délai en vertu d'un accord de démilitarisation pour la province syrienne d'Idlib, la Russie a déclaré que l'accord se poursuit toujours, a rapporté l'AFP mardi 16 octobre.

L'accord, conclu entre la Turquie et la Russie, donne aux « combattants radicaux » jusqu'à lundi pour quitter la zone tampon autour du dernier plus grand bastion de l'opposition.

Mais ils ont tenu bon, et l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham a juré de continuer de se battre -- même si elle n'a pas pris de position explicite concernant l'accord.

Jusqu'à mardi, soit 24 heures après la date butoir, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a affirmé qu'il n'y avait « aucun signe » d'une évacuation par Tahrir al-Sham.

« Nous n'avons pas observé mardi un retrait ou des patrouilles dans la zone tampon, », a signalé le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman.

La Russie a cependant déclaré mardi que l'accord était bien exécuté malgré quelques retards.

Il n'y avait pas de réaction de la Turquie, que les observateurs considéraient comme un signe de facto d'une période de grâce pour donner une chance à l'accord d'être pleinement exécuté.

Nawar Oliver, un analyste au Centre Omran basé en Turquie, a précisé que l'accord pourra toujours porter ses fruits, notant que « même si le délai de temps a nominalement expiré, les efforts se poursuivent pour mettre l'accord en œuvre ».

Oliver a indiqué que toutes les parties prenantes dans l'accord, même les acteurs locaux, se sont rendus compte que le laps de temps accordé dans l'accord public ne serait pas suffisant.

« C'est pourquoi, il a besoin de plus de temps, » a-t-il souligné.

Une entrave possible est la division interne au sein de Tahrir al-Sham concernant l'accord.

Selon un dossier publié ce mois-ci par le Centre Omran, le chef de Tahrir al-Sham Abou Mohammad al-Joulani semble soutenir l'accord et s'alligner avec le Front de libération nationale, le deuxième plus puissant groupe à Idlib.

Une deuxième faction, menée par un chef égyptien, se penchait vers le rejet de l'accord et tout partenariat avec le Front de libération nationale.

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