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Syrie: Les groupes d'aide inquiets à l'approche de l'ultimatum pour Idlib

Les agences d'aide ont mis en garde vendredi 12 octobre contre de graves conséquences humanitaires si un accord pour éviter un assaut du régime sur le dernier principal bastion de l'opposition en Syrie n'est pas entièrement exécuté dans quelques jours, a rapporté l'AFP.

La Russie et la Turquie sont parvenu à un accord le mois dernier pour créer une zone tampon autour de la province d'Idlib pour séparer les combattants de l'opposition et les groupes extrémistes à l'intérieur du régime syrien et les combattants alliés se rassemblant sur ses abords.

En vertu de l'accord, les groupes extrémistes ont jusqu'à lundi pour se retirer de la zone tampon semi-encerclant la région de quelques trois millions de personnes, mais n'ont pas encore montré aucun signe de se déplacer.

Vendredi, les groupes internationales d'aide travaillant à Idlib ont mis en garde que l'inexécution de l'accord pourrait provoquer une violence récurrente et entraîne des déplacements massifs.

Les organisations partenaires locales et les civils recevant l'aide « ont exprimé leurs craintes que la violence pourrait échapper à tout contrôle ces prochains jours si l'accord s'effondre ou si les combats s'intensifient », ont-ils souligné.

« Même une offensive militaire limitée pourrait déplacer des centaines de milliers de personnes », ont affirmé CARE International, le Comité international de secours (CIS), Mercy Corps et Sauvez les enfants dans un communiqué.

Environ la moitié des personnes vivant à Idlib ont fui leurs maisons vers d'autres parties du pays, selon l'ONU et plusieurs d'entre eux dépendent des aides.

« Si l'accord échoue, et les opérations militaires commencent, des centaines de milliers de personnes lutteront pour obtenir l'aide dont ils auront désespérément besoin », a averti Lorraine Bramwell, directeur de pays pour la Syrie du CIS.

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