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Des centaines fuient la Syrie, la Russie frappe le bastion de l'opposition Idlib

Des centaines de civils ont fui les villages près de la ligne de front dans la province syrienne d'Idlib par crainte d'une attaque imminente du régime sur le dernier principal bastion de l'opposition dans le pays, a rapporté l'AFP jeudi 6 septembre.

Les forces du gouvernement appuyées par la Russie se rassemblent autour de la province du nord-ouest pendant des semaines, alors que mardi Moscou a mené ses premières frappes aériennes sur l'opposition en trois semaines.

Plus tard mercredi, des centaines de villageois ont abandonné les zones dans le sud-est de la province qui se situe près du territoire détenu par le gouvernement, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Ils se dirigeaient en direction du nord vers le territoire détenu par l'opposition dans la province voisine d'Alep, a précisé l'observatoire.

« Environ 180 familles, ou quelques 1000 personnes » ont pris les routes depuis mercredi soir, a souligné le directeur de l'observatoire Rami Abdel Rahman.

Pendant ce temps, les secouristes à Idlib ont affirmé jeudi qu'ils étaient forcés à arrêter les opérations après la destruction de leur centre à cause des frappes aériennes.

La force de secours des Casques blancs ont indiqué qu'une salve de roquette et d'obus a frappé leur siège à al-Tamana dans une partie sud de Idlib jeudi matin, suivie par des frappes aériennes.

Mossab al-Qadur, chef du centre, a confié à l'AFP qu'il était à l'intérieur de l'immeuble lorsqu'il a été frappé par des dizaines d'obus et de roquettes.

« Lorsque les obus ont arrêté, nous sommes rapidement sortis. Environ 15 minutes plus tard, un Sukhoi 24 (avion russe) a ciblé le centre, qui est devenu hors service », a ajouté Qadur.

« Nous avons retiré les équipements avant qu'il ait été ciblé par l'avion, et nous sommes tous sains et saufs », a-t-il poursuivi.

Des groupes humanitaires et l'ONU a mis en garde que toute offensive sur Idlib pourrait causer une « catastrophe humanitaire ».

Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a averti qu'il y aurait un danger d'une « déflagration humanitaire » à Idlib.

« Le régime de Bashar al-Assad veut prendre Idlib militairement, et nous avertissons tous ceux impliqués des risques de la déflagration humanitaire qui pourrait en résulter », conclut-il.

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