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Le régime syrien et l'EIIS utilisent des civils comme des pions, selon le chef des droits de l'homme de l'ONU

Le chef des droits de l'homme de l'ONU a déclaré que les civils fuyant les attaques contre les villes tenues par l'opposition dans le sud de la Syrie sont utilisés comme "pions", a rapporté l'AFP vendredi 29 juin.

Le régime syrien, soutenu par la Russie, a bombardé la province de Daraa pendant plus d'une semaine, forçant plus de 66 000 personnes à fuir, tandis que d'autres attendent les raids.

Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Raad al-Hussein, a mis en garde contre "le risque grave que les combats intensifiés voient de nombreux civils pris au piège".

Beaucoup risquent d'être pris entre les forces pro-régime et les groupes armés d'opposition et "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS), a-t-il dit, alors que "les civils en Syrie continuent d'être utilisés comme pions par les différentes parties".

Le commissaire a déclaré que son bureau avait reçu des informations selon lesquelles les civils à certains points de contrôle du régime de Daraa n'avaient été autorisés à passer qu'après avoir payé des frais.

"Selon certains rapports, les combattants de l'EIIS contrôlant la zone du bassin de Yarmouk, dans la partie occidentale du gouvernorat de Deraa, ne permettent pas aux civils de quitter les zones sous leur contrôle", a-t-il dit.

Le droit international exige que toutes les parties "fassent tout leur possible pour protéger les civils", a-t-il dit, exhortant les parties au conflit à "assurer un passage sûr à ceux qui souhaitent fuir" et à protéger ceux qui choisissent de rester sur place.

Il a indiqué que son bureau avait documenté au moins 46 morts parmi les civils dans la région depuis le 19 juin, alors que l'Observatoire syrien des droits de l'homme a établi un bilan de 96 morts.

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