Une attaque surprise du groupe de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) sur une position du régime syrien a tué plus de deux dizaines des forces pro-gouvernementales dans le vaste désert du pays, a rapporté l'AFP mardi 22 mai.

"Au moins 26 soldats du régime et forces alliées ont été tués dans une attaque de l'EIIS à l'aube aujourd'hui, contre l'un de leurs postes dans la Badiya syrienne", a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

La police syrienne s'est déployée mardi dans le sud de Damas, un jour après que les forces du régime aient capturé les zones restantes de l'EIIS.

Le régime a saisi lundi le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk ainsi que les quartiers de Tadamun et al-Hajar al-Aswad, mettant Damas sous son contrôle pour la première fois depuis 2012.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) a déclaré qu'il était presque impossible d'imaginer que les gens retournent à Yarmouk, qui a subi de lourds dégâts.

"Yarmouk était autrefois la maison florissante de 160 000 Palestiniens. Aujourd'hui, il est en ruines, avec à peine une maison épargnée par le conflit", a déclaré le porte-parole Chris Gunness.

"Le système de santé publique, l'eau, l'électricité, les services de base sont gravement endommagés. Les débris de ce conflit impitoyable sont partout", a-t-il dit," dans cet environnement, il est difficile de voir comment les gens peuvent revenir".

Jusqu'à 200 civils sont encore à Yarmouk, a-t-il dit, y compris ceux qui sont trop âgés ou malades pour fuir.

"La situation à laquelle ils sont confrontés est inhumaine à tous points de vue et nous avons besoin d'un accès humanitaire de toute urgence", a-t-il ajouté, notant que l'UNRWA n'a pas eu accès à Yarmouk depuis 2015.