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Premières frappes sur la Ghouta en Syrie alors que les négociations s'essoufflent

Des frappes aériennes meurtrières ont à nouveau frappé la dernière ville tenue par l'opposition dans la Ghouta orientale en Syrie, vendredi 6 avril, pour la première fois depuis une semaine, après que les négociations se sont épuisées concernant un retrait de l'opposition, a fait savoir l'AFP.

Appuyées par la Russie, les troupes syriennes ont repris l'intégralité de la Ghouta, ancien bastion de l'opposition, à l'exception de Douma, qui reste sous le contrôle de Jaish al-Islam.

Jaish al-Islam aurait accepté un accord d'évacuation, comme l'on fait d'autres groupes dans les deux autres zones, et près de quatre mille combattants et leurs proches ont quitté la ville lundi.

Mais les bus au poste de contrôle voisin de Wafideen ont arrêté de se remplir, des rapports montrant que le groupe restait divisé et que des options autres qu'une évacuation étaient encore sur la table.

« Il y a eu vingt-quatre frappes sur des quartiers résidentiels de Douma », a indiqué vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme par la voie de son directeur, Rami Abdel Rahman.

Il a ajouté qu'au moins 32 civils avaient été tués et 50 autres blessés.

« Il y a de nombreux blessés, notamment des femmes et des enfants, certains dans un état critique », a indiqué à l'AFP un membre de l'organisation de défense civile des Casques blancs.

Ces frappes aériennes syriennes ont visé la ville vendredi, en réponse à des tirs de mortier en provenance de Douma, qui ont blessé sept personnes près de la capitale, ont indiqué les médias de l'Etat syrien.

La nature des discussions en cours sur Douma reste imprécise, et Jaish al-Islam lui-même n'a pas précisé sa position depuis la première évacuation de cette semaine.

Jaish al-Islam a tenté d'obtenir un accord de réconciliation qui lui permettrait de demeurer à Douma en tant que force de police.

Mais le groupe semble avoir peu de poids face au régime, et les dernières frappes en date ont soulevé des craintes d'une fin brutale à ces cinq années de siège de la Ghouta orientale.

« Ces frappes aériennes ouvrent la voie à une opération au sol. Les forces s'y amassent déjà, et exercent une pression maximale sur Jaish al-Islam », a commenté Nawar Oliver, analyste à l'institut Omran.

« Les négociations ont échoué, et le régime veut imposer ses conditions. Ces frappes aériennes sont un avant-goût de ce qu'il pourrait advenir si ces conditions n'étaient pas respectées », a-t-il conclu.

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