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L'enquête de l'ONU en Syrie inondée de preuves de crimes de guerre

Les enquêteurs de l'ONU rassemblant des éléments de preuve contre les auteurs de crimes horribles commis dans la guerre en Syrie ont déclaré mardi 27 mars qu'ils avaient commencé à passer au crible des informations "sans précédent", a rapporté l'AFP.

Catherine Marchi-Uhel, le juge français à la tête de la nouvelle initiative des Nations Unies pour traduire en justice les criminels de guerre syriens, a déclaré que des quantités "écrasantes" de données étaient en train d'affluer et qu'il serait impossible aux enquêteurs d'enquêter sur tous les crimes.

"Nous sommes confrontés à des volumes d'informations sans précédent", a-t-elle indiqué, ajoutant que son équipe était en train de mettre en place des systèmes informatiques capables de gérer les grandes quantités de données.

Le Mécanisme International, Impartial et Indépendant a été créé en 2016 pour constituer des dossiers de poursuites pouvant être utilisés par toute juridiction, nationale ou internationale, capable d'agir contre les auteurs de crimes majeurs en Syrie.

Marchi-Uhel a indiqué que l'équipe, qui devrait s'élargir pour comprendre 60 personnes, était encore au stade de la collecte et du tri des données.

Mais elle a dit qu'il était déjà clair qu'elle «ne serait pas en mesure d'enquêter sur tous les crimes. Ce qui serait une tâche impossible».

L'équipe se concentrera sur les cas où il est possible "d'établir la responsabilité des auteurs de haut niveau", et les cas impliquant des crimes sexuels et basés sur le genre ainsi que les violations contre les enfants, a-t-elle dit.

"Nous sommes à la recherche d'une responsabilité pénale individuelle", a-t-elle ajouté, reconnaissant que les possibilités de poursuivre les auteurs étaient minces.

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