Seize enfants faisaient partie des 20 civils tués pendant la nuit lorsqu'une frappe aérienne sur la ville d'Arbin a rasé l'école au-dessus du sous-sol dans lequel ils se réfugiaient, a rapporté l'AFP mardi 20 mars.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, le raid aérien a touché Arbin, une ville clé dans l'enclave de la Ghouta, qui fait l'objet d'une attaque de plus en plus dure depuis plus d'un mois.

"Trois missiles d'une seule frappe aérienne ont frappé l'école, où le niveau souterrain servait d'abri", a déclaré le chef de l'Observatoire, Rami Abdel Rahman.

"Les secouristes sont toujours à la recherche de survivants", a-t-il dit.

Les raids de lundi soir auraient été effectués par la Russie, a indiqué l'Observatoire.

Moscou a déclaré qu'il aidait le gouvernement syrien à "élimnier" les combattants de la Ghouta, mais a nié avoir mené des frappes aériennes contre des civils.

Depuis le 18 février, les troupes syriennes et les milices alliées ont capturé plus de 80% de la Ghouta orientale et divisé le territoire restant en trois sections, chacune étant détenue par un groupe d'opposition distinct.

La poche où se trouve Arbin est détenue par la faction islamiste Faylaq al-Rahman.

Les troupes syriennes ont fait des avancées considérables ces derniers jours, ouvrant un "couloir" permettant aux civils de fuir vers le territoire contrôlé par le gouvernement.

D'autres résidents ont choisi de s'enfoncer plus profondément dans les zones rétrécies contrôlées par l'opposition.

Pendant ce temps, le régime a continué à pilonner la ville principale de Douma, dans la Ghouta orientale, alors même que des évacuations médicales d'urgence devaient se poursuivre mardi.

Un correspondant de l'AFP a fait état de lourds bombardements durant la nuit, ajoutant que les ambulances avaient du mal à atteindre les blessés à cause des bombardements intenses.