Le congrès modèle de la Russie visant à mettre fin à la guerre de sept ans en Syrie a commencé mardi 30 janvier en dépit des boycotts du principal groupe d'opposition et des combattants de l'opposition qui se sont retirés à la dernière minute, a rapporté l'AFP.

Moscou qui défend le régime a invité 1 600 délégués à se réunir dans la station balnéaire de Sotchi, dans le cadre d'un effort plus large pour consolider son influence au Moyen-Orient et commencer à forger une solution politique au conflit.

L'objectif principal des pourparlers est de créer un comité pour préparer une constitution pour la Syrie d'après-guerre avec le soutien de l'ONU, d'après un projet de déclaration vu par l'AFP.

Le discours d'ouverture du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a été retardé de deux heures en raison des négociations en cours.

Les représentants des groupes d'opposition sont arrivés lundi soir à Sotchi en provenance de la Turquie, mais ont refusé de quitter l'aéroport après avoir constaté que le symbole du congrès ne comporte que le drapeau du régime syrien, a indiqué une source.

La source a indiqué que les hôtes russes ont promis de changer le symbole, qui était exposé sur les affiches dans l'aéroport ainsi que sur les panneaux d'affichage sur la route vers Sotchi, et dans la salle du congrès elle-même.

Lavrov et le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, se sont exprimés deux fois mardi matin pour tenter de résoudre le problème, a déclaré Artyom Kozhin, du ministère russe des Affaires étrangères.

Mais après presque 12 heures de négociations, quelque 80 combattants de l'opposition, politiciens et activistes ont refusé de participer au congrès et se sont préparés à retourner en Turquie, a déclaré le combattant de l'opposition Ahmad al-Saoud.

La Commission de négociations syrienne (CNS), le principal groupe d'opposition du pays, a déclaré qu'après deux jours de négociations menées par l'ONU à Vienne la semaine dernière, elle ne participerait pas au congrès de Sotchi.

La CNS a accusé Assad et ses partisans russes de continuer à compter sur la puissance militaire et de ne montrer aucune volonté d'entamer des négociations honnêtes.