L'ONU a lancé de nouveaux efforts jeudi 25 janvier pour relancer les pourparlers de paix syriens que les pays occidentaux et l'opposition craignent être minés par une poussée diplomatique russe séparée, a rapporté l'AFP.

Les deux jours de négociations à Vienne interviennent après huit tours précédents à Genève, au cours desquels les deux parties ne se sont même pas rencontrées.

Les tentatives précédentes ont notamment échoué par rapport au sort du président syrien Bachar al-Assad, la délégation gouvernementale refusant de rencontrer l'opposition face à face jusqu'à ce qu'elle abandonne ses demandes que le président quitte son poste.

Bashar al-Jaafari, le principal négociateur du gouvernement syrien, n'a fait aucun commentaire à son arrivée à l'ONU à Vienne pour rencontrer l'envoyé spécial de l'Organisation mondiale, Staffan de Mistura.

Le principal groupe d'opposition, la Commission syrienne des négociations (CSN), a déclaré qu'il se réunirait pour des entretiens séparés avec l'émissaire à 16h00.

De Mistura a déclaré mercredi que les négociations sont arrivées à un "moment très, très critique".

Nasr al-Hariri de la CSN a déclaré que les discussions seraient "un véritable test pour toutes les parties".

Entre-temps, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré à Paris que les pourparlers étaient le "dernier espoir" de parvenir à une solution politique à un conflit de sept ans qui a fait plus de 340 000 morts.

Les pourparlers de Vienne sont précédés d'une conférence de paix séparée mardi prochain dans la station balnéaire russe de Sotchi, soutenue par la Russie, l'Iran et la Turquie.

L'objectif de Sotchi, d'après l'opposition, est de préparer une nouvelle constitution,ce que souhaite également discuter de Mistura à Vienne.

Alors que le gouvernement d'Assad a déclaré qu'il ira à Sotchi, la CSN n'a pas encore décidé, même après sa récente visite à Moscou.