Les travailleurs humanitaires ont commencé à évacuer les cas médicaux d'urgence de la Ghouta orientale, une zone tenue par l'opposition et assiégée par le régime syrien, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge mercredi 27 décembre.

Cette mesure intervient après des mois d'attente, au cours desquels l'ONU a déclaré qu'au moins 16 personnes sont mortes, a rapporté l'AFP.

Trois enfants ont été parmi les quatre premiers patients à quitter Douma vers les hôpitaux de Damas, a indiqué le responsable du Croissant-Rouge Ahmed al-Saour.

La Syrian American Medical Society a déclaré que les évacuations ont porté sur "29 cas critiques, approuvés pour évacuation médicale vers Damas".

EIle a indiqué que les autres seront évacués dans les prochains jours.

La faction d'opposition dominante dans la Ghouta orientale, Jaish al-Islam, a déclaré que l'opposition a accepté de libérer certains de ses prisonniers en échange des évacuations.

La Ghouta orientale est en état de siège depuis 2013, ce qui a provoqué de graves pénuries alimentaires et médicales pour sa population de près de 400 000 habitants.

La semaine dernière, Jan Egeland, le chef du groupe humanitaire de l'ONU pour la Syrie, a averti qu'au moins 16 personnes étaient mortes en attendant d'être évacuer de la Ghouta Orientale.

Il a souligné qu'une liste qui rassemblait il y a quelques mois près de 500 civils ayant désespérément besoin d'une évacuation est en train de se réduire rapidement.

"Ce nombre diminue, non pas parce que nous évacuons les gens, mais parce qu'ils sont en train de mourir", a-t-il dit. "Le décès de 16 personnes sur ces listes a été confirmé depuis qu'elle a été soumise une deuxième fois en novembre, et le nombre est probablement plus élevé".

Egeland a indiqué que les évacuations et les efforts pour apporter de l'aide dans la région avaient été bloqués pour manque d'autorisations de la part des autorités syriennes.