Les hommes et les garçons syriens ont subi, dans leur pays et à l'étranger, "un cercle vicieux" d'abus sexuels avec des conséquences plus dévastatrices que précédemment, a déclaré l'ONU jeudi 7 décembre.

Dans son nouveau rapport, «Nous le gardons dans notre cœur», le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré qu'il avait documenté des violences sexuelles généralisées contre les hommes syriens, y compris ceux cherchant refuge, a rapporté l'AFP.

"Il y avait des cas documentés de femmes et de filles syriennes victimes de violences sexuelles et de déplacements. Néanmoins, ce problème particulier est un élément moins connu de cette histoire morbide: les survivants masculins, les garçons rescapés", a déclaré le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic.

"Les résultats sont clairs: il y a un cercle vicieux ici", a-t-il précisé.

Sur la base des contributions de 196 réfugiés et des entretiens avec 73 membres du personnel humanitaire, le rapport indique que les abus sexuels ont été un aspect "troublant" du conflit de près de sept ans en Syrie.

Des hommes et des garçons ont subi des violences sexuelles dans des centres de détention et des postes de contrôle tenus par des factions armées, mais aussi dans des pays qui les accueillaient en tant que réfugiés.

Et dans les pays d'asile, les hommes et les garçons syriens ont déclaré avoir été soumis à des chantage sexuels ou exploités par des employeurs.

Les survivants avaient peur de la stigmatisation sociale s'ils se manifestaient, et les prestataires de services humanitaires manquaient parfois de personnel ou rejetaient les réclamation des hommes.

«Les victimes s'abstiennent de contacter les services et elles se reprochent, ce qui renforce le mythe selon lequel il s'agit d'un problème rare, alors que cette étude montre le contraire», a déclaré Mahecic.