L'ONU a appelé, jeudi 30 novembre, à ce que 500 patients, dont plusieurs risquent de mourir, soient évacués d'urgence de la région de la Ghouta orientale en Syrie, a rapporté l'AFP.

Jan Egeland, conseiller de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, a déclaré lors d'une conférence de presse à Genève qu'il y avait environ 500 "cas d'urgence médicale" dans la région, à l'est de Damas.

"Pas une seule personne n'a été évacuée depuis deux mois et si elles ne sont pas évacuées, plusieurs d'entre elles vont mourir", a-t-il dit.

Egeland a indiqué que neuf personnes figurant sur la liste de l'ONU des civils ayant besoin d'une évacuation urgente étaient déjà mortes.

Le fait que l'ONU "n'était pas en mesure d'atteindre la Ghouta orientale depuis de nombreux mois a conduit à une situation catastrophique sans aucun doute", a-t-il précisé.

Il a ajouté que les hôpitaux sont prêts à recevoir les patients si le gouvernement syrien autorise l'évacuation.

L'agence des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a déclaré mercredi que les niveaux de malnutrition infantile dans la région ont atteint leur plus haut niveau dans le pays depuis le début de la guerre de six ans.

Plus d'un enfant de moins de cinq ans sur dix (11,9%) souffre de malnutrition aiguë, selon l'enquête de novembre.

La Ghouta de l'Est est l'un des derniers bastions de l'opposition en Syrie et a été soumise depuis 2013 à un siège rigoureux du gouvernement qui a provoqué des pénuries alimentaires et médicales.

Le gouvernement syrien a accepté mardi un cessez-le-feu dans la région, après des jours de bombardements violents.

Mais si les derniers jours ont été "plus calmes", Egeland a averti que "deux jours ne suffisent pas" pour que les humanitaires atteignent quelque 400 000 personnes ayant désespérément besoin d'aide.