L'armée syrienne a saisi dimanche 4 juin une ville clé de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie (EIIS) à l'est d'Alep, a rapporté l'AFP, s'approchant de son but d'expulser les extrémistes de la région.

La récupération de Maskana, sur la rive ouest du lac d'Assad, s'inscrit dans le cadre d'une importante opération militaire qui a commencé à la mi-janvier pour expulser les extrémistes de la province.

"Les unités militaires continuent de progresser à l'est de la province d'Alep et de poursuivre les groupes de terroristes de l'EIIS", a déclaré une source militaire citée par les médias d'Etat syriens.

"La sécurité et la stabilité ont été restaurées dans la ville stratégique de Maskana et dans un certain nombre de domaines", a ajouté la source.

Maskana était une cible clé pour l'armée syrienne, et se trouve à environ 15 kilomètres de la province voisine d'al-Raqa, où les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) devraient prochainement lancer une attaque contre la ville d'al-Raqa.

L'armée syrienne ne devrait pas jouer un rôle dans cette opération.

Une source militaire a déclaré à l'AFP: "La zone de Maskana est le dernier centre de population civile important sur la frontière orientale de la province d'Alep avant la province d'Al-Raqa".

"Celui qui contrôle Maskana contrôle les axes entre la ville d'Alep et la ville d'al-Raqa", a-t-il ajouté.

La présence de l'EIIS à l'est de la province d'Alep touche maintenant «à sa fin», a-t-il ajouté.

L'armée syrienne a récupéré plus de 200 villes et villages depuis qu'elle a lancé son opération à l'est de la province, après avoir repris la capitale provinciale en décembre.

L'EIIS détient maintenant une poignée de «villages dispersés qui peuvent facilement être repris à l'est et au sud-est de la province d'Alep, dans des zones désertiques», a déclaré Rami Abdel Rahman, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.