Le régime syrien a intentionnellement bombardé la source d'Ain al-Fijeh en décembre laissant plus de cinq millions de personnes à Damas sans accès à l''eau potable, a annoncé une enquête de l'ONU mardi 14 mars, qualifiant l'attaque de "crime de guerre".

Dans un rapport sur l'incident, la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a confirmé que le bombardement de la source d'eau a été perpétré par l'armée de l'air syrienne, a rapporté l'AFP.

Le rapport a rejeté les allégations du régime que les combattants de l'opposition avaient contaminé l'eau.

Près de 5.5 millions de personnes a Damas et ses banlieues ont été privées d'eau lorsque les combats se sont intensifiés à Wadi Barada près de Damas à la fin du mois de décembre.

Les experts de l'ONU, qui n'ont jamais été autorisés à entrer en Syrie et se basent dans leurs rapports sur les entretiens et les documents, ont dit qu'ils n'ont aucune "preuve que l'eau était contaminée" avant que la source ne soit bombardée le 23 décembre.

Après le bombardement, l'eau est devenue polluée après que les éclats d'obus ait détruit les installations de stockage du carburant et du chlore, a précisé la rapport.

Même si la présence de combattants armés constituait une cible militaire, a continué le rapport, les dommages causés "était exagérément disproportionnés à l'avantage militaire anticipé ou réalisé".