Les raids aériennes du régime dans la province syrienne d'Idlib ont tué au moins 11 personnes pendant la nuit, dont la plupart sont des civils, alors que les forces du régime font des progrès dans la province d’Alep, a rapporté l'AFP lundi 27 février.

Le régime a lancé des attaques aériennes après minuit sur plusieurs régions dans la ville d'Ariha, a annoncé le directeur de l'Observatoire Syrien des droits de l'homme Rami Abdel Rahman.

"Le bilan préliminaire est 11 morts, y compris au moins sept civils", dont 3 enfants a-t-il déclaré.

D'autre sont encore protés disparus, et les équipes de secours cherchent ceux piégés sous les décombres, a ajouté Abdel Rahman .

Leith Fares, un employé de secours à Ariha, a déclaré que son équipe a retiré au moins 20 blessés des décombres.

"Nous travaillons depuis 3 heures du matin pour sauver les victimes encore sous les décombres des immeubles de quatre étages qui se sont complètement effondrés avec les résidents à l'intérieur", a-t-il déclaré .

"Nous sommes encore en train de chercher deux autres familles de 8 à 10 membres chacune, qui sont encore coincées", a déclaré Fares.

Les morts sont enregistrés deux jours après que 10 civils ont été tués dans les frappes aériennes du régime sur Ariha, contrôlée depuis 2015 par une coalition anti-régime dominée par les extrémistes.

La province d'Idlib a été sujette à plusieurs frappes aériennes ces dernières semaines, avec une intensification des raides des avions de combat du régime en particulier, a déclaré l’observatoire. Elle a aussi été secouée par les combats internes entre les factions de l'opposition et celles des extrémistes, y compris le Front al-Nosra.

Une source militaire Syrienne a dit lundi que l'armée a "saisi 18 villes et villages, y compris la ville de Tadouf et un nombre de dunes stratégiques à l'est de la province d'Alep, qui totalisent environ 600 kilomètres carrés".

Tadouf a été sous le contrôle de "l'Etat Islamique en l'Irak et au Levant' (EIIL) et se trouve près d'al-Bab, une ville importante où les combattants de l'opposition appuyés par les forces Turques ont vaincu l'EIIL la semaine dernière.

L'EIIl s'est retiré lundi d'environ une dizaine de villages avoisinants près de Manbij, dans ce que l'Observatoire a appelé un signe "d'effondrement rapide" dans les rangs des extrémistes.

Manbij est détenu par les Forces Syriennes Démocratiques (FSD), une alliance d'opposition arabe-kurde.