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La crise syrienne encore 'effroyable', selon le chef de secours Miliband

Le président du Comité international de secours (CIS ) et ex-secrétaire d'état aux affaires étrangères Britannique David Miliband a déclaré jeudi 16 février que la crise humanitaire en Syrie déchirée par la guerre était encore "effroyable" malgré un cessé-le-feu fragile, a rapporté l'AFP .

"Le fait que l'intensité de la guerre a diminué a causé moins d'attention de la part des médias populaires sur ce qui demeure une crise effroyable à l'intérieur de la Syrie", a déclaré Miliband en marge du Forum Mondial de Tourisme à Istanbul.

Il a indiqué qu' il y a "sept millions de personnes déplacées de leurs maisons et des combats continues de bas niveau qui terrorisent les gens et la crise humanitaire à l'extérieur du pays".

Miliband, qui a été à la tête du CIS depuis 2013, a précisé que l'une des ses priorités consiste à "démonter que la leçon à retenir de l'histoire c'est que lorsque le monde oublie ces crises humanitaires, elles redeviennent des crises politiques".

"Elles ne constituent pas seulement une urgences humanitaire, elle deviennent une urgence politiques", a-t-il-ajouté.

"Et c'est ce qui a donné lieu à des problèmes terribles à travers non seulement au Moyen Orient mais aussi à travers l'Europe durant la crise en Syrie. C'est vraiment quelque chose que nous ne pouvons pas nous permettre".

Avec des conflits non suffisamment couverts dans des régions comprenant le Yémen et le sud du Soudan, Miliband a dit que le système mondial d'aide ne fait pas seulement face à la crise en Syrie mais à d'autres urgences qui ont dépassé la capacité du système humanitaire.

Les défis humanitaires sont d'une nature différente, a-t-il noté, puisque les réfugiées vivent de plus en plus dans des villes plutôt que dans des camps et restent pour longtemps dans leurs pays d’accueil.

"Les réfugiés sont beaucoup moins susceptibles d'être dans des camps ces jours-ci", a-t-il déclaré.

"Les réfugiés quittent leurs pays pour une période plus longue, alors il faut penser à l’éducation, l'emploi et non seulement à la survie lorsqu'il s'agit de la politique des réfugiés", a précisé Miliband

"Nous avons aussi besoin d'organiser l'aide d'une manière différente. Nous avons besoin de donner la priorité à l'emploi et l'éducation ainsi qu'à la politique sociale. Nous devons répondre aux besoins des réfugiées urbains. il ne s'agit plus seulement de politiques dans les camps", a-t-il indiqué.

"Nus avons besoin de réformer le système et de l'élargir".

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