Les agences d'aide humanitaire ont appelé vendredi 29 juillet le régime syrien à mettre fin à son encerclement de l'est d'Alep, sous l'emprise des rebelles, alors que des dizaines de civils ont réussi à utiliser les couloirs humanitaires pour fuir la ville en ruines, a rapporté l'AFP.

L'envoyé de l'ONU en Syrie Staffan de Mistura, a cependant appelé la Russie à permettre aux Nations unies de prendre en charge les couloirs humanitaires que la Russie a proposé jeudi aux civils et combattants qui se rendent et désireux de quitter les quartiers est de la ville détenus par les rebelles.

« Notre proposition a pour but que la Russie nous laisse réellement les couloirs établis à leur initiative », dit-il.

« Comment espérez-vous que des milliers de gens passent à travers un couloir alors qu'il y a des bombardements, des explosions et des combats ? » a-t-il demandé.

La France a indiqué pour sa part que les couloirs permettant de sortir de la ville ne sont pas « une réponse crédible à la situation » et les résidents devraient pouvoir recevoir l'aide chez eux.

Les forces favorables au régime ont encerclé les quartiers est d'Alep depuis le 17 juillet, laissant environ 250 000 personnes piégées sans accès fiable à la nourriture ou à l'aide médicale.

L'International Rescue Committee a annoncé que les laissés pour compte de l'est d'Alep risquent la famine et a appelé à une pause humanitaire des affrontements.

« Les habitants d'Alep ne doivent pas être forcés de choisir entre fuir leurs maisons ou rester au milieu des attaques dans une zone assiégée », a déclaré Zoe Daniels, directrice par intérim de l'IRC au Moyen-Orient.

Mais seuls quelques résidents d'Alep ont réussi à quitter les quartiers est à travers les passages avant que les rebelles les empêchent de fuir, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

« Une douzaine de personnes a réussi à utiliser le couloir de Bustan al-Qasr avant que les groupes rebelles ne renforcent les mesures de sécurité et empêchent les familles de s'approcher des couloirs », a expliqué le directeur de l'Observatoire Rami Abdel Rahman.

Un correspondant de l'AFP dans l'est d'Alep a indiqué que les rues étaient désertes vendredi matin, les résidents se cachant chez eux.