Les forces de sécurité irakiennes ont défilé dans Bagdad ce jeudi 14 juillet pour célébrer leurs victoires contre « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL), mais une répétition non annoncée organisée deux jours plus tôt avait lourdement inquiété les habitants, a fait savoir l'AFP.
Le Premier ministre Haidar al-Abbadi a passé les troupes en revue depuis un pavillon alors qu'elles défilaient sur la Place Tahrir, dans le centre de la ville, tandis que des avions et des hélicoptères de l'armée passaient au-dessus de la ville.
Ce défilé a été organisé pour marquer « la libération de Falloujah et de Ramadi et de tout le territoire irakien libéré », a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère irakien de la Défense, le général de brigade Tahseen Ibrahim.
Toutefois, une répétition non annoncée organisée mardi, au cours de laquelle de nombreuses rues avaient été fermées et des véhicules militaires avaient circulé dans la ville, avait inspiré un sentiment de crainte plus que de fête.
L'Irak a annoncé la reprise totale de Falloujah, une ville située à 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad, qui avait échappé au contrôle du gouvernement depuis plus de deux ans et demi, fin juin.
Ramadi, capitale de la province de l'Anbar, avait quant à elle été reprise en décembre, mais les combats s'y étaient poursuivis pendant plusieurs mois.
Plus récemment, les forces irakiennes se sont emparées d'une importante base militaire au sud de Mossoul qui était aux mains de l'EIIL, et dont les dirigeants de la coalition ont affirmé qu'elle servira de « tremplin » à la reprise de la dernière ville du pays encore détenue par l'EIIL.
