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Les forces américaines commencent à se retirer de la frontière syrienne

AFP

Un soldat américain assis sur un véhicule blindé à côté d'une base de la coalition internationale devant Ras al-Aïn, dans la province syrienne d'al-Hasakeh proche de la frontière turque, le 6 octobre. Les forces américaines en Syrie ont entamé leur retrait de la bande frontalière avec la Turquie. [Delil Souleiman/AFP]

Un soldat américain assis sur un véhicule blindé à côté d'une base de la coalition internationale devant Ras al-Aïn, dans la province syrienne d'al-Hasakeh proche de la frontière turque, le 6 octobre. Les forces américaines en Syrie ont entamé leur retrait de la bande frontalière avec la Turquie. [Delil Souleiman/AFP]

Lundi 7 octobre, les forces américaines en Syrie ont commencé à se retirer des régions frontalières avec la Turquie, a rapporté l'AFP.

Le retrait de positions clés le long de la frontière nord de la Syrie est intervenu après que la Maison-Blanche eut annoncé qu'elle retirerait ses troupes pour permettre une opération turque, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit qu'elle pouvait survenir à tout moment.

Le Pentagone a toutefois prévenu que les États-Unis ne cautionnent pas une invasion du nord de la Syrie par la Turquie, estimant qu'une telle initiative risquerait de déstabiliser la région.

« Nous travaillerons avec nos alliés de l'OTAN et nos partenaires de la coalition pour rappeler à la Turquie les possibles conséquences déstabilisantes de telles initiatives pour la Turquie, pour la région et au-delà », a déclaré Jonathan Hoffman, porte-parole du Pentagone.

Un combattant des forces armées locales alliées avec le gouvernement kurde en faction à l'entrée d'une base militaire dont se sont retirées les forces américaines, dans la ville de Tel Arqam, dans la province syrienne d'al-Hasakeh, proche de la frontière turque, le 6 octobre. [Delil Souleiman/AFP] 

Un combattant des forces armées locales alliées avec le gouvernement kurde en faction à l'entrée d'une base militaire dont se sont retirées les forces américaines, dans la ville de Tel Arqam, dans la province syrienne d'al-Hasakeh, proche de la frontière turque, le 6 octobre. [Delil Souleiman/AFP] 

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), un partenaire essentiel des États-Unis dans la lutte contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) qui contrôle la majeure partie du nord-est de la Syrie, ont indiqué ce lundi que « les forces américaines se retirent des zones frontalières avec la Turquie ».

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a confirmé que les forces américaines avaient quitté leurs positions clés à Ras al-Aïn et Tal Abyad.

Un responsable kurde a également indiqué que ces forces américaines avaient commencé à se retirer de la frontière, laissant la place à une invasion turque, dont l'ampleur reste à déterminer.

Ces dernières semaines, la Turquie a envoyé des renforts à la frontière et le président Erdogan a déclaré ce lundi lors d'une allocution télévisée que cette offensive tant redoutée pouvait intervenir à tout moment, sans avertissement ».

« Les forces armées des États-Unis ne soutiendront pas cette opération et n'en feront pas partie, et ayant vaincu le 'califat' territorial de l'EIIS, les forces américaines ne se trouveront plus dans la zone immédiate », a déclaré la Maison-Blanche.

Lundi, le président Donald Trump a justifié sa décision de retirer les troupes américaines de la frontière turco-syrienne, affirmant que la région devra « éclaircir la situation » et que les États-Unis devaient se retirer des « guerres ridicules sans fin ».

Mais le principal allié de Trump, le sénateur Lindsey Graham, président de la commission judiciaire du Sénat, a déclaré ce lundi qu'il demanderait au Congrès de revenir sur la décision du président, et qu'il s'attendait à ce que cette initiative bénéficie d'un « fort soutien bipartisan ».

Les Nations unies « en contact avec toutes les parties »

Ankara explique souhaiter rapidement mettre en place une « zone de sécurité » de l'autre côté de la frontière, où il envisage de rapatrier quelques-uns des 3,6 millions de réfugiés syriens qui se trouvent actuellement en Turquie.

Mais pour les Kurdes, l'objectif de la Turquie est d'affaiblir la présence kurde en modifiant la composition démographique de la région, en favorisant le retour de réfugiés arabes en majorité sunnites.

Les FDS mettent en garde contre les risques qu'une invasion turque aurait pour la région, et se sont engagées à résister à une quelconque attaque de la part de la Turquie.

« En tant que Forces démocratiques syriennes, nous sommes déterminées à défendre nos terres à tout prix », ont-elles affirmé dans un communiqué posté sur les médias sociaux.

Dans un communiqué publié ce lundi, les FDS expliquent en effet qu'une offensive turque inverserait les acquis militaires obtenus contre l'EIIS à un coût humain élevé et permettrait aux leaders survivants du groupe extrémiste de sortir de là où ils se cachent.

Lundi toujours, les Nations unies ont indiqué qu'elles « se préparaient au pire » dans le nord-est de la Syrie.

Panos Moumtzis, coordinateur humanitaire régional pour la Syrie des Nations unies, a déclaré qu'il subsistait « de nombreuses questions sans réponse » au sujet des conséquences de cette opération.

Il a ajouté que les Nations unies étaient « en contact avec toutes les parties » sur le terrain.

Pour sa part, l'Union européenne a également mis en garde sur le fait qu'une offensive turque redoutée ferait des victimes chez les civils et entraînerait des « déplacements massifs » de populations.

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4 COMMENTAIRE (S)
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Les américains doivent être tués et expulsés où qu'ils soient. Au fil de l'histoire, ils ont démontré qu'ils ne sont pas dignes de confiance. Il a été découvert que les zones où il n'y a pas d'américains sont plus stables.

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Écrivez des sujets importants les gars, c'est quoi ce vacarme? Vous en avez fait une salade (pagaille).

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Cette étape est supposée être prise sans le consentement de l’Amérique !!! Qui trompent-ils? Cependant, comment la Turquie et d’autres pays peuvent-ils mettre en œuvre les agendas occidentaux visant à tuer des musulmans, qu’ils soient kurdes ou arabes?

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La Turquie commettra des massacres humains à l'est de l'Euphrate comme elle l'a fait à Afrin depuis le 20 janvier 2018? Des milliers de civils avaient été déplacés de leurs terres et des centaines de femmes, enfants et personnes âgées ont été injustement tués. La Turquie a également tué et brûlé la nature et volé les propriétés des citoyens. Le sang des kurdes à Afrin est devenu comme boire de l'eau pour eau. La réalité est beaucoup plus horribles. Où sont les droits de l'homme? Où est la religion? Où sont les grands pays? Où est l'opinion publique? La même chose se passera à l'est de l'Euphrate si les attaques turques injustes ont lieu. Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) qui ont défendu tous les pays européens et l'Amérique contre le terrorisme de "l’État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS); les Forces Démocratiques Syriennes qui ont fait des sacrifices à leur place, puisque aucun enfant américain ou européen n'a été tué à cause du terrorisme de l'EIIS ; les fils de Rojava qui ont sacrifié leurs âmes pures pour le monde entier, et ont offert des milliers de martyrs et blessés, qui ont offert leurs propres âmes et corps pour réaliser la victoire et établir la paix et la justice, que sera leur sort? J'espère que mon article atteindra le monde entier. J'espère que vous serez en sécurité.

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