Les forces irakiennes ont arrêté dix éléments recherchés de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) qui se cachaient parmi des familles déplacées dans le district d'al-Sharqat de la province de Salaheddine, a déclaré un responsable local mardi 3 septembre.

« L'armée irakienne et les services de renseignement de la police d'al-Sharqat ont procédé à un contrôle de sécurité des familles arrivées samedi dans le district en provenance des camps de déplacés au sud de Mossoul », a rapporté le maire d'al-Sharqat, Ali Dawdah.

« Ce contrôle a permis d'arrêter dix agents de l'EIIS recherchés pour des affaires de terrorisme », a-t-il déclaré à Diyaruna.

Les autorités de sécurité ont appréhendé ces hommes recherchés qui se cachaient parmi des déplacés internes (DI), et les ont emmenés pour les interroger, a-t-il déclaré.

Ils comparaîtront plus tard devant un tribunal, a fait savoir Dawdah.

Retour des familles déplacées

Environ 150 familles sont arrivées à al-Sharqat, et la plupart d'entre elles habitaient auparavant là, a indiqué Dawdah, ainsi que quelques familles d'autres parties de Salaheddine, telles que Baiji et Samarra.

Ils font partie des 5000 familles qui devaient, selon une décision du gouvernement du 23 août, quitter les camps de déplacés de la province de Ninive pour des camps temporaires dans leurs provinces natales de Salaheddine, de l'Anbar et de Kirkouk, a-t-il indiqué.

L'intention est de les ramener dans leur région d'origine, a-t-il ajouté, après examen de leur statut de sécurité.

« Ces familles ont été logées à titre temporaire dans le camp de Bustan Shuyoukh dans le district », a expliqué Dawdah, notant toutefois que « beaucoup d'entre elles sont des familles d'éléments de l'EIIS ».

Le contrôle de sécurité n'a pas soulevé de préoccupations au sujet des membres de ces familles, a-t-il déclaré, « mais il existe un état général d'insatisfaction et de rejet par la population d'al-Sharqat, en particulier par les familles des victimes de l'EIIS ».

Ces personnes n'apprécient pas la présence de familles de l'EIIS dans leur ville, a-t-il fait savoir.

Préoccupations de sécurité

« J'ai discuté de cette question avec le commandant des opérations de Salaheddine, le major général Abdoul Muhsin al-Abbasi, et d'autres responsables de la sécurité, et ils ont promis de transférer ces familles d'al-Sharqat vers des camps hors du district », a poursuivi Dawdah.

Le plan est de déplacer les membres de la famille de l'EIIS vers des camps à al-Shahama, dans le centre de la province de Salaheddine près de la ville de Tikrit, a-t-il expliqué.

Cette mesure vise à assurer la sécurité de ces familles et à donner davantage de temps aux autorités pour élaborer et mettre en œuvre des plans visant à promouvoir la paix et la stabilité sociales, a ajouté Dawdah.

Il a souligné la nécessité de prendre des mesures plus importantes pour accepter les femmes et les enfants des éléments de l'EIIS et de mettre en œuvre des programmes efficaces pour leur réintégration dans leurs communautés d'origine.