Le gouvernement local de l'Anbar a annoncé qu'il a commencé d'exécuter une série de mesures pour rouvrir le poste-frontière d'al-Qaïm entre l'Irak et la Syrie en début de septembre.
Le gouvernement local, avec l'accord du gouvernement central à Bagdad, a commencé l'exécution d'une série de mesures et liées à la sécurité et aux services pour rouvrir le poste-frontière qui a été fermé depuis 2012, a affirmé le membre du Conseil provincial de l'Anbar, a indiqué Taha Abdoul Ghani à Diyaruna.
« Le département des services a commencé de construire des bâtiments et a installé plus de 50 remorques fournies par le gouvernement central, outre la reconstruction de structures qui avaient été détruites par 'l'Etat islamique en Irak et en Syrie' (EIIS)», a-t-il affirmé.
Les forces de sécurité y compris l'armée, la police et les gardes-frontière de l'Anbar protègent le périmètre du passage et sont déployées le long de la frontière entre l'Irak et la Syrie, a indiqué Abdoul Ghani.
Al-Qaïm « est l'un des districts les plus importants de la province de l'Anbar et contribuera de manière importante à soutenir l'économie irakienne lorsque le passage rouvrira en début du mois prochain», a-t-il signalé.
Source de revenu
La réouverture du poste-frontière d'al-Qaïm « est un projet économique clé » qui créera des opportunités de travail pour la population sans emploi à l'Anbar avec le retour de l'activité commerciale et du transport de passagers, de marchandises et de biens, a affirmé le maire d'al-Qaïm Ahmed Jidyan à Diyaruna.
Le poste-frontière détruit en grande partie dans les opérations terroristes menées par l'EIIS lors de son contrôle de parties de l'Anbar, a-t-il affirmé, ajoutant que la réouverture fournira au gouvernement local une importante source de revenu du passage lui-même et de l'expansion de l'activité commerciale et de service.
Le membre du conseil provincial de l'Anbar Mohammed Farhan a annoncé à Diyaruna que la province « verra une importante expansion dans l'activité de construction et la situation économique prospèrera une fois le poste-frontière d'al-Qaïm est rouvert, car il fournira les services de transport terrestre pour les passagers et les marchandises ».
« Des dizaines de magasins, de marchés, restaurants, parcs de stationnement, bureaux de tourisme et de voyage, et les sociétés de change ouvriront au poste-frontière et sur l'autoroute s'étendant de Ramadi aux districts ouest de l'Anbar jusqu'au passage», a-t-il souligné.
« Ces magasins, bureaux et sociétés emploieront des centaines de travailleurs dans le secteur privé et non-gouvernemental et créeront des emplois pour les jeunes et les personnes ayant une expérience technique et industrielle», a-t-il ajouté.
« L'ouverture du poste-frontière renforcera le commerce et l'échange économique entre Bagdad et Damas, et fournira les services de transport requis les anbaris et tous les irakiens», a expliqué Farhan.
L'Anbar bénéficié d'une « stabilité considérable » après le démantèlement de cellules de l'EIIS et l'accent est mis maintenant sur la reconstruction et la reprise de services dans les villes libérées, a fait savoir Shuaib Barzan al-Obeidi, commandant des forces de mobilisation tribale dans les villes du Haut-Euphrate à l’ouest de l'Anbar.
Les combattants tribaux dans les villes du Haut-Euphrate sont en position dans les points de contrôle le long de l'autoroute internationale, et aident l'armée et les gardes-frontière à sécuriser la bande frontalière avec la Syrie à al-Qaïm, le district al-Waleed et la zone d'al-Rummaneh, a-t-il affirmé à Diyaruna.
« La réouverture du passage frontalier d'al-Qaïm les prochains jours marquera une autre victoire contre le terrorisme et rétablira le trafic commercial entre les deux pays», a-t-il précisé.