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Les militants d'Idlib pris entre frappes aériennes et extrémistes

Waleed Abou al-Khair au Caire

Le militant dans les médias Fateh Raslan a été arrêté vendredi 23 août à un poste de contrôle de Tahrir al-Sham dans la ville d'Idlib. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le militant dans les médias Fateh Raslan a été arrêté vendredi 23 août à un poste de contrôle de Tahrir al-Sham dans la ville d'Idlib. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Dans leur travail, les journalistes et les militants dans les médias de la région d'Idlib sont pris entre les frappes aériennes déclenchées par le régime syrien et les appareils russes et le risque d'être arrêtés par l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham, a déclaré un militant local.

En plus d'être exposés au danger lorsqu'ils couvrent les événements sur le terrain, leurs maisons sont la cible de missiles, a rapporté à Diyaruna le militant Haisam al-Idlibi.

Il a indiqué la détention récente, sans inculpation, de deux militants des médias, Mohammed Jamal Daboul et Fateh Ahmad Raslan, par le « gouvernement de salut » autoproclamé, une entité administrative contrôlée par Tahrir al-Sham.

Daboul a été arrêté vendredi 23 août dans sa maison de la ville d'Idlib, a-t-il fait savoir, et Raslan a été capturé le même jour à un poste de contrôle de Tahrir al-Sham à l'entrée de la ville.

La maison du militant Khatib al-Idlib à Talmenes a été détruite par une frappe aérienne du régime dimanche 25 août. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

La maison du militant Khatib al-Idlib à Talmenes a été détruite par une frappe aérienne du régime dimanche 25 août. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le 23 août, le « gouvernement de salut » fidèle à Tahrir al-Sham a arrêté à son domicile de la ville d'Idlib le militant dans les médias Mohammed Daboul. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le 23 août, le « gouvernement de salut » fidèle à Tahrir al-Sham a arrêté à son domicile de la ville d'Idlib le militant dans les médias Mohammed Daboul. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

La détention des deux militants a déclenché une énorme vague d'animosité parmi les habitants et les militants de la région, qui savent bien que Tahrir al-Sham a pour habitude d'arrêter quiconque s'oppose au groupe, a déclaré al-Idlibi.

Les militants sont aujourd'hui confrontés à un double danger, car en plus du risque de détention, ils sont susceptibles d'être blessés à tout moment en couvrant les événements sur le terrain, a-t-il précisé.

Il a accusé le régime syrien et les forces russes de ne pas respecter les protocoles internationaux qui stipulent que les journalistes travaillant dans les zones de conflit doivent être protégés pendant les opérations militaires.

Violence contre les médias

Le journaliste d'Idlib Mahmoud al-Hamawi a été blessé alors qu'il couvrait les combats et les frappes aériennes dans la campagne du sud d'Idlib, et le militant des médias Fadi Shbat a lui été blessé en février à Ariha, dans la même région, a-t-il rapporté.

Al-Idlibi a accusé le régime syrien d'avoir délibérément pris pour cible les maisons de certains militants, citant le cas du militant dans les médias Obeida Akram al-Fadel, dont la maison à Saraqeb dans l'est d'Idlib a été directement touchée.

Al-Fadel et sa famille ont survécu à la frappe, a-t-il indiqué, car ils étaient allés dans un abri quelques minutes avant le début des frappes aériennes.

De plus, a-t-il ajouté, la maison du militant Khatib al-Idlib à Talmenes a été détruite lorsqu'elle a été touchée par une frappe aérienne du régime dimanche 25 août.

Tous les militants des médias arrêtés ou pris pour cible lors de récentes frappes aériennes travaillent dans des centres de presse locaux et sur des sites internet consacrés aux affaires syriennes qui ont une influence directe sur l'opinion publique, a déclaré al-Idlibi.

Ils rapportent ce qu'il se passe sur le terrain grâce aux réseaux sociaux, a-t-il expliqué, et servent souvent de source première d'information en l'absence de grands médias, dont les activités ont été limitées par la situation sécuritaire.

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