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Déplacements massifs alors que les forces du régime se rapprochent d'une ville stratégique d'Idlib

Waleed Abou al-Khair au Caire et AFP

Des dizaines de familles ont fui les combats dans la province d'Idlib ces derniers jours dans des camions remplis de leurs biens. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des dizaines de familles ont fui les combats dans la province d'Idlib ces derniers jours dans des camions remplis de leurs biens. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Les combats dans la province rurale d'Idlib ont provoqué ces derniers jours un déplacement massif de civils vers des zones plus sûres, a expliqué un militant local à Diyaruna.

Des frappes continues par les avions russes et du régime syrien et l'avance des forces du régime en direction de la localité stratégique de Khan Sheikhun, dans le sud d'Idlib, ont provoqué cet exode, a indiqué Haisam al-Idlibi, un militant d'Idlib, ce vendredi 16 août.

Cette localité est située sur une route essentielle convoitée par le régime, qui traverse Idlib, reliant Damas, tenue par le gouvernement, et la ville d'Alep au nord.

La semaine dernière, les combattants prorégime ont progressé aux confins sud d'Idlib, contrôlés par l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham.

Un activiste du sud rural d'Idlib à côté de ce qu'il reste de l'appareil militaire syrien abattu près de Khan Sheikhun le 14 août. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Un activiste du sud rural d'Idlib à côté de ce qu'il reste de l'appareil militaire syrien abattu près de Khan Sheikhun le 14 août. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

« Khan Sheikhun est désormais encerclée à l'est et à l'ouest », a ajouté al-Idlibi, soulignant que plusieurs bourgades et villages proches étaient tombés aux mains des forces du régime et de leurs milices alliées, notamment Hirsh al-Hobait, Mughr al-Huntah, Abdin, al-Mardam et Tal Larja.

Les combats dans la région font rage et l'on peut entendre des explosions dans toute la province, a-t-il poursuivi, où Tahrir al-Sham utilise des voitures piégées et des kamikazes pour tenter de bloquer ou à tout le moins de retarder l'avance du régime.

Les combats de jeudi ont fait 20 morts parmi les combattants du régime et 24 parmi les extrémistes et les combattants de l'opposition alliée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les frappes aériennes du régime ont également fait une victime civile dans le sud d'Idlib, a-t-il ajouté.

Mercredi, des éléments de Tahrir al-Sham ont abattu un appareil du régime à proximité de Khan Sheikhun, et font fait prisonnier le pilote.

Une vidéo diffusée jeudi par l'alliance montrerait apparemment le pilote capturé, qui s'est identifié comme étant le lieutenant-colonel Mohammad Ahmad Sleiman de l'armée de l'air syrienne.

« Horreur »

Mercredi également, les frappes aériennes ont tué neuf civils, dont un paramédic, un chauffeur d'ambulance et un humanitaire, ce qui a poussé les Nations unies à dénoncer ces violences.

« L'attaque de mercredi souligne une nouvelle fois l'horreur de ce qu'il se passe à Idlib et dans le nord de Hama, où trois millions de civils restent piégés et où les personnels humanitaires, médicaux et de secours continuent de payer de leur vie leurs efforts pour aider les autres », a expliqué Mark Cutts, coordonnateur régional humanitaire adjoint des Nations unies pour la crise syrienne.

Depuis avril dernier, les frappes aériennes et les bombardements russes et du régime ont tué plus de 820 civils, selon l'observatoire.

Il a précisé que plus de 1 300 extrémistes et combattants de l'opposition, ainsi que 1 150 soldats du régime, avaient trouvé la mort durant cette même période.

Selon les Nations unies, ces violences ont déplacé quelque 400 000 personnes.

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