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Reprise des frappes aériennes du régime après le cessez-le-feu à Idlib

Waleed Abou al-Khair au Caire et AFP

Cette ambulance appartenait aux Casques blancs, dont les équipes ont été prises pour cible alors qu'elles portaient secours aux victimes de frappes aériennes et de bombardements. [Photo fournie par les Casques blancs]

Cette ambulance appartenait aux Casques blancs, dont les équipes ont été prises pour cible alors qu'elles portaient secours aux victimes de frappes aériennes et de bombardements. [Photo fournie par les Casques blancs]

Lundi 5 août, les appareils du régime syrien ont repris les frappes aériennes dans la province d'Idlib, mettant fin à un cessez-le-feu de courte durée, après des accusations selon lesquelles les combattants extrémistes et de l'opposition auraient visé une importante base aérienne russe.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a annoncé que des appareils du régime avaient mené leurs premières frappes aériennes depuis jeudi contre la localité de Khan Sheikhun, dans la campagne au sud de la province d'Idlib, a rapporté l'AFP.

Ce bombardement est intervenu quelques minutes après que le régime syrien eut indiqué qu'il reprendrait ses opérations contre la région d'Idlib, et eut accusé des « groupes terroristes » d'avoir visé la base aérienne de Hmeimim dans la province de Latakia avec des tirs de roquettes.

Plus tôt dans la journée, alors que Tahrir al-Sham refusait de quitter la zone tampon désignée autour de la région d'Idlib, les civils de la région avaient expliqué à Diyaruna qu'ils craignaient que les frappes russes et du régime ne reprennent rapidement.

Des civils syriens inspectent les dégâts provoqués par une frappe aérienne sur le marché d'Ariha, dans la province rurale d'Idlib. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des civils syriens inspectent les dégâts provoqués par une frappe aérienne sur le marché d'Ariha, dans la province rurale d'Idlib. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le leader de Tahrir al-Sham, Abou Mohammed al-Joulani, a annoncé samedi que son alliance extrémiste ne se retirerait pas de cette zone tampon spécifiée par l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 2 août.

Cette zone tampon en forme de U avait été mise en place par la Turquie et la Russie en septembre dernier pour séparer les forces du régime des combattants extrémistes et de l'opposition.

Vendredi, Tahrir al-Sham avait prévenu qu'il répondrait à toute violation de l'accord de cessez-le-feu le plus récent, a indiqué à Diyaruna Haisam al-Idlbi, un militant d'Idlib.

Dimanche, après l'annonce d'al-Joulani, la localité de Badama située près de Jisr al-Shughour a été prise sous le feu des tirs d'artillerie du régime, qui ont causé la mort d'une femme et ont blessé plusieurs autres civils.

Le directeur de l'observatoire Rami Abdel Rahman a indiqué qu'il s'agissait du premier décès d'un civil depuis le début de la trêve.

Aucun retour de civils déplacés

Al-Idlibi a expliqué à Diyaruna que la situation rappelle l'accord de cessez-le-feu de septembre, qui n'avait pas abouti, entraînant des frappes aériennes et de violents combats.

Bien que ce dernier accord de cessez-le-feu ait été annoncé il y a cinq jours, aucune des personnes déplacées par les frappes et les bombardements intenses n'était rentrée avant que les violences ne reprennent, a-t-il souligné.

Au lieu de cela, les civils ont profité de ce calme relatif pour réapprovisionner leurs abris temporaires en nourriture, carburant et autres fournitures en prévision de la reprise des frappes aériennes, a indiqué al-Idlibi.

Bien que les frappes eurent cessé durant cette courte trêve, les combats et des bombardements sporadiques ont continué à éclater dans le nord de la province de Hama.

Les localités d'al-Latamna, de Kafr Zita et les faubourgs de Morek ont, ces derniers jours, été le théâtre de bombardements, a-t-il ajouté.

De violents combats ont également éclaté aux confins de la région de Sahl al-Ghab, déclenchés par la tentative des forces du régime syrien et russe de progresser, a encore précisé al-Idlibi, qui ont entraîné la mort de deux personnes et en ont blessé plusieurs autres.

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