La situation sécuritaire dans le district d'al-Rutba de la province occidentale de l'Anbar est stable, et les forces tribales et de sécurité sont prêtes à faire face à toute éventualité, ont déclaré les responsables du district, mardi 23 juillet.
Lundi, les médias locaux ont rapporté que les unités spéciales du régiment tactique de la police de l'Anbar, qui opèrent avec le soutien aérien et les moyens de reconnaissance de la coalition internationale, s'étaient retirées d'al-Rutba.
Certains responsables locaux ont fait part de leur inquiétude de voir ce retrait s'accompagner d'une dégradation de la sécurité, car ces unités traquaient les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dans les régions désertiques du district.
Ils ont mis en garde sur le fait que les derniers éléments de l'EIIS pourraient chercher à exploiter ce « vide sécuritaire » et à reprendre leurs activités et leurs attaques contre les populations locales.
Mardi, le maire d'al-Rutba Imad al-Dulaimi a assuré à Diyaruna que la ville était « stable et entourée d'un étroit cordon de sécurité ».
« Aucune menace terroriste » ne plane sur le district d'al-Rutba district, a-t-il affirmé.
« Le centre du district est fermement tenu par des unités de la 1re division d'infanterie de l'armée irakienne, ainsi que par le 20e régiment d'urgence de la police provinciale et le département de la police d'al-Rutba, en plus des forces tribales », a-t-il précisé.
« Toutes ces forces mènent normalement leurs missions de sécurité et sont en état d'alerte permanent pour prévenir n'importe quelle menace terroriste », a-t-il ajouté. « Leurs opérations et leurs patrouilles continuent de protéger la ville et de sécuriser le désert. »
Besoin d'une vigilance permanente
Al-Dulaimi a expliqué comprendre les inquiétudes que certains des membres du conseil provincial de l'Anbar ont exprimées à propos du retrait de ce régiment tactique.
« Je les considère comme des mises en garde destinées à alerter le gouvernement et à rester vigilants concernant les tentatives des éléments restants de l'EIIS de s'implanter dans les régions désertiques reculées », a-t-il poursuivi.
« Les terroristes saisissent chaque occasion d'exploiter les lacunes et de se regrouper et mener des actes terroristes qui pourraient rehausser leur moral au plus bas », a-t-il poursuivi.
Mais « en face, nos forces sont prêtes, traquent les membres de l'EIIS et ciblent leurs mouvements, où qu'ils aillent », a-t-il ajouté.
« Cela fait trois ans que nos régions sont sûres et stables. »
Le district d'al-Rutba abrite cependant l'une des plus vastes régions désertiques d'Irak, a-t-il indiqué, et présente une immense étendue de terres qui s'étend vers la frontière occidentale de l'Irak avec trois pays : la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.
Cette topographie rend difficile une mainmise totale sur la région et un contrôle sécuritaire absolu par des moyens conventionnels, a-t-il poursuivi, appelant à une intensification des efforts de surveillance du désert avec les drones, des caméras et du matériel de télésurveillance.
Ces deux dernières semaines, les forces irakiennes ont lancé une vaste opération de sécurité dans le désert de l'ouest de l'Anbar, infligeant de lourdes pertes dans les rangs des derniers éléments de l'EIIS, et détruisant leurs armes et leurs capacités logistiques.