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Sécurité

Un militant des médias fait partie des victimes du raid aérien sur Idlib

Waleed Abou al-Khair au Caire et l'AFP

Des amis, des membres de sa famille, des militants et des membres des Casques blancs assistent aux funérailles du militant des médias Anas al-Diab, le dimanche 21 juillet à Idlib. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des amis, des membres de sa famille, des militants et des membres des Casques blancs assistent aux funérailles du militant des médias Anas al-Diab, le dimanche 21 juillet à Idlib. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Trente-cinq civils font partie des 37 personnes tuées lundi (22 juillet) dans une frappe aérienne russe contre un marché du nord-ouest de la Syrie.

Au moins 100 autres personnes ont été blessées lors de ce raid aérien qui a frappé « un marché de gros de légumes dans la ville de Maarat al-Numan » de la province d'Idlib, a fait savoir l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Le bilan pourrait encore augmenter, car un grand nombre de blessés sont dans un état critique, et certains sont toujours coincés sous les décombres, a déclaré l'observatoire.

Le directeur de l'observatoire, Rami Abdel Rahman, a déclaré que 35 des personnes tuées lundi étaient des civils, et que deux autres corps restent à identifier.

Deux hommes à moto transportent des oiseaux en cage qui ont survécu aux frappes aériennes à travers les décombres de la ville de Kafr Nabl à Idlib, tandis qu'un autre homme s'arrête pour examiner les dégâts. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Deux hommes à moto transportent des oiseaux en cage qui ont survécu aux frappes aériennes à travers les décombres de la ville de Kafr Nabl à Idlib, tandis qu'un autre homme s'arrête pour examiner les dégâts. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

La ville de Kafr Nabl à Idlib a subi de lourds dégâts lors des frappes aériennes intensives de la Russie et du régime syrien. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

La ville de Kafr Nabl à Idlib a subi de lourds dégâts lors des frappes aériennes intensives de la Russie et du régime syrien. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Moscou a nié être responsable, qualifiant ces informations de « fausses ».

Ces dernières frappes se sont produites un jour après que des raids aériens syriens et russes contre la région d'Idlib, qui est largement contrôlée par l'alliance extrémiste Tahrir al-Sham, ont fait 18 morts, dont un jeune militant des médias.

Anas al-Diab, photographe et vidéaste de 22 ans, était membre de la Défense civile syrienne (Casques blancs) et avait également contribué à l'AFP.

Il a été tué dimanche lors de frappes aériennes russes contre sa ville natale de Khan Sheikhun, dans le sud de la province d'Idlib, selon des secouristes, l'observatoire et un militant local.

« Une grande perte »

Khan Sheikhun a été très durement touché, forçant des milliers de personnes à fuir leur foyer, selon l'ONU.

Mais al-Diab « avait choisi de rester avec ses compagnons bénévoles à Khan Sheikhun jusqu'à aujourd'hui », ont fait savoir les Casques blancs dimanche.

Raed al-Saleh, dirigeant des Casques blancs, a déclaré qu'al-Diab a été tué alors qu'il « essayait de montrer au monde ce qui se passe en Syrie ».

« C'est une grande perte », a-t-il affirmé.

Al-Diab, qui était célibataire, laisse derrière lui ses parents et ses trois frères, dont l'un est détenu par le régime syrien, a précisé Al-Saleh.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, les Casques blancs ont déclaré que le groupe « pleure la chute du héros Anas al-Diab, bénévole et militant des médias du Centre de la protection civile syrienne à Idlib ».

Cinq membres des Casques blancs ont été tués depuis le début de l'escalade contre Idlib, a fait savoir le groupe de secours.

La mère et le père d'Al-Diab, d'autres militants des médias et des secouristes se sont réunis dimanche dans la ville d'Idlib pour lui dire adieu, son corps ayant été enveloppé dans un linceul blanc.

À cause des bombardements en cours, il n'a pas pu être enterré à Khan Sheikhun.

Des femmes et des enfants tués

Neuf enfants et plusieurs femmes font partie des personnes tuées dimanche, et des dizaines d'autres ont été blessés, beaucoup étant encore dans un état critique, a déclaré à Diyaruna le militant local Haisam al-Idlibi.

Le bilan des violences de dimanche devrait s'alourdir, a-t-il déclaré, selon des militants qui travaillent dans la région et qui ont recensé les blessés.

Les frappes aériennes ont visé plusieurs zones d'Idlib, mais se sont concentrées sur la ville d'Urum al-Joz, où douze personnes ont été tuées, dont cinq enfants et deux femmes, a indiqué al-Idlibi.

Dans la ville de Kafrouma, cinq personnes, dont quatre enfants, ont trouvé la mort, a-t-il déclaré, et une personne a été tuée dans la ville de Jbala.

Les frappes ont également visé Khan Sheikhun, où al-Diab a été tué, en plus de Kafr Nabl, qui est maintenant presque totalement détruite, a ajouté al-Idlibi.

Les villes d'al-Tamanah, Kafr Sijna, Saraqeb, Hass, Maar Shureen, Hizareen, al-Sheikh Mustafa, Abdeen, Oureinbe et Sutouh al-Deir ont également été touchées, a-t-il rapporté, selon des militants de la région d'Idlib.

Des militants locaux ont déclaré que les frappes aériennes russes et syriennes étaient entrecoupées de barrages d'artillerie intensifs.

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