La tension monte dans la province méridionale de Daraa, car le régime syrien insiste sur la conscription obligatoire des jeunes, et à cause d'une série d'attaques de représailles contre les forces du régime, a rapporté un militant local.
Le dépassement de la date limite du lundi (24 juin) pour que les jeunes règlent leur statut avec les autorités a contribué à la montée des tensions, a déclaré à Diyaruna Jumaa al-Masalama, militant à Daraa.
Al-Masalama a indiqué que le régime n'avait pas tenu sa promesse de prolonger le délai, en particulier pour les très jeunes, afin de leur permettre de retourner à l'école et de rattraper leur retard scolaire.
Les habitants de Daraa ont également refusé de faire leur service militaire au motif que des conscrits sont envoyés se battre dans la région d'Idlib, a-t-il ajouté.
Certains jeunes de Daraa qui ont été enrôlés de force par la Direction du renseignement de l'armée de l'air ont été tués dans la région d'Idlib, a-t-il noté.
Dans le cadre de la répression du régime, le personnel des postes de contrôle de Daraa conserve les papiers d'identité et ordonne aux jeunes de se rendre à la conscription pour régler leur statut, a rapporté al-Masalama.
Certains sont arrêtés sur place et emmenés dans des camps d'entraînement militaires, a-t-il signalé.
Appels à la désobéissance civile
En réponse à la répression de conscription, de nombreux appels à la désobéissance civile ont été lancés à Daraa, a fait savoir al-Masalama.
Il y a eu une brève période de calme dans la région après les accords de réconciliation qui ont mis fin aux actions armées des combattants de l'opposition, lesquels ont remis leurs armes et se sont engagés à cesser toute activité militaire, a-t-il indiqué.
Mais cet état de calme n'a pas duré longtemps, a-t-il ajouté.
Abou Suleiman al-Shaabi, membre de la soi-disant résistance populaire dans le sud, a déclaré à Diyaruna que sa faction avait récemment mené plusieurs attaques contre les forces du régime à Daraa.
L'attaque la plus récente a eu lieu lundi à minuit, lorsqu'une unité a attaqué un poste de police et le siège du parti Baas dans la ville de Dael.
Une autre attaque a visé un poste de contrôle de la direction du renseignement dans la ville d'al-Karak al-Sharqi, a-t-il conclu.