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Terrorisme

Des groupes appuyés par l'Iran responsables des attaques à la roquette en Irak, affirme un expert

Fares al-Omran

Des membres de la milice Asaib Ahl al-Haq lors d'un défilé à Bagdad le 31 mai 2019. [Photo publiée sur le site d'Asaib Ahl al-Haq]

Des membres de la milice Asaib Ahl al-Haq lors d'un défilé à Bagdad le 31 mai 2019. [Photo publiée sur le site d'Asaib Ahl al-Haq]

Un expert militaire irakien a accusé des groupes armés appuyés par l'Iran d'être à l'origine d'une série de récentes attaques contre des sites qui hébergent des missions internationales et leurs intérêts en Irak.

Le 19 mai, une roquette Katyusha a été tirée contre la Zone verte de Bagdad, siège de bureaux gouvernementaux et d'ambassades , notamment la mission américaine, quelques jours après que les États-Unis eurent évacué leur personnel en Irak, faisant état de menaces iraniennes.

Mercredi 19 juin à l'aube, « une roquette Katyusha a frappé une société de forage irakienne à Burjesiya, près de Bassorah », blessant trois Irakiens, a fait savoir le commandement militaire dans un communiqué.

Burjesiya est un complexe situé à proximité de la principale ville du sud de l'Irak, dans une région productrice de pétrole essentielle qui abrite plusieurs compagnies irakiennes et étrangères, notamment le géant américain Exxon Mobil.

Quelques heures avant cet incident de Burjesiya, l'armée irakienne avait annoncé qu'une roquette improvisée avait frappé le complexe présidentiel de Mossoul, où seraient déployées des troupes américaines.

Et lundi dans la soirée, trois roquettes Katyusha ont atteint la base militaire de Taji, qui accueille des troupes irakiennes et étrangères, dont des Américains.

Vendredi soir, trois obus de mortier ont frappé la base aérienne de Balad, au nord de Bagdad, déclenchant un incendie et blessant trois Irakiens.

La plupart de ces attaques ont été perpétrées à l'aide de roquettes Katyusha tirées « depuis une courte distance, entre trois et quatre kilomètres », a indiqué à Diyaruna l'expert militaire et en stratégie Muayyed Salem al-Juhaishi, vendredi 21 juin.

La roquette qui a frappé le complexe présidentiel à Mossoul a été l'exception, a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait été tirée « de plus de six kilomètres, de l'extrême ouest de Mossoul à son extrême est, là où se trouve le complexe ».

« Cette roquette avait été modifiée pour devenir un projectile de calibre 122 mm », a-t-il ajouté.

Les milices « ne se préoccupent pas des Irakiens »

Ces roquettes ont été tirées par des lanceurs fabriqués ou restaurés par des milices fidèles à l'Iran, a-t-il expliqué, ajoutant que ces plateformes avaient au préalable été utilisées par ces milices dans la lutte contre « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Leurs éléments « avaient délibérément laissé ces lanceurs sur les sites des attaques et ne les avaient pas retirés, afin de bien revendiquer » ces attaques et de faire savoir aux autorités qu'ils peuvent faire plus, a-t-il poursuivi.

L'attaque de mercredi est survenue un jour après que le gouvernement irakien eut interdit l'activité de toute force armée, irakienne ou non, qui ne dépend pas de l'État.

Al-Juhaishi a pointé en particulier la milice Kataeb Hezbollah épaulée par l'Iran comme étant derrière ces attaques.

Les milices appuyées par l'Iran sont également responsables d'une attaque mi-juin à la roquette Katyusha tombée près de la résidence du président du parlement irakien Mohammed al-Halbousi dans le quartier d'al-Jadiriya, dans le centre de Bagdad, sans faire de blessés, a-t-il ajouté.

« Ces milices prouvent jour après jour qu'elles ne se préoccupent ni des vies et des intérêts du peuple irakien », a-t-il conclu, « et que leur unique affiliation est avec le Corps des Gardiens de la révolution islamique [CGRI] ».

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