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L'Irak gonfle les rangs des forces tribales dans l'Anbar

Khalid al-Taie

Les combattants tribaux de l'Anbar lors d'une opération de traque d'éléments de l'EIIS dans le désert au nord d'al-Qaim le 14 juin. [Photo fournie par la force tribale du Haut-Euphrate]

Les combattants tribaux de l'Anbar lors d'une opération de traque d'éléments de l'EIIS dans le désert au nord d'al-Qaim le 14 juin. [Photo fournie par la force tribale du Haut-Euphrate]

Le gouvernement irakien envisage de renforcer le nombre de combattants tribaux engagés dans les forces tribales de la province de l'Anbar, a déclaré un responsable tribal mercredi 19 juin.

« Le gouvernement va renforcer les rangs des forces tribales dans la province, qui comptent actuellement près de 10 000 combattants », a précisé le leader des forces tribales de l'Anbar Cheikh Qatari Samarmad al-Obeidi à Diyaruna.

Sur ce nombre, près de 7 500 sont enrôlés dans les districts de l'est de l'Anbar, comme Ramadi et Falloudjah, et 2 500 autres se trouvent dans les districts occidentaux de la province, comme Heet, Haditha et al-Qaim, a-t-il ajouté.

« Ces combattants font officiellement partie des forces de la mobilisation tribale, perçoivent une solde mensuelle et mènent des missions de sécurité pour affronter les derniers éléments terroristes et aider l'armée et la police dans divers secteurs de responsabilité », a-t-il ajouté.

« Près de 4 000 autres autres combattants font partie de ce que l'on appelle la "liste B" », a précisé al-Obeidi.

Cette « liste B » comporte « des éléments qui ont préalablement reçu une formation militaire et détiennent des ordres administratifs les désignant comme des combattants officiels, mais n'ont pas rejoint les forces tribales et ne perçoivent aucun salaire », a-t-il précisé.

Le gouvernement envisage de les enrôler dans les rangs des forces du ministère de la Défense, a-t-il ajouté, précisant qu'ils seront appelés forces de la « mobilisation de défense ».

Leurs salaires leur seront versés sur le budget du ministère, a poursuivi al-Obeidi, et seront couverts par les paiements qui allaient autrefois aux membres des forces Sahwa irakiennes.

« Une mesure nécessaire »

Enrôler ces combattants est « une mesure nécessaire pour renforcer la sécurité » dans la province, a-t-il déclaré, soulignant que les forces locales sont capables d'aider les forces de sécurité à sécuriser le vaste désert et la frontière occidentale, et de contrer les menaces terroristes provenant des villes.

« Les hommes des tribus connaissent leurs régions et ont acquis l'expérience du combat lors de leur lutte contre les terroristes. Renforcer leur contribution à la sécurité est donc un pas dans la bonne direction », a ajouté al-Obeidi.

Les forces tribales participent aujourd'hui activement aux campagnes en cours pour traquer les derniers éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

« Des troupes des 7e et 8e divisions de l'armée de terre, appuyées par des combattants tribaux, ont abattu douze terroristes lors d'opérations de sécurité ces deux dernières semaines dans le désert d'al-Mahboubiya, à proximité du lac al-Tharthar et à Wadi al-Halkoum, au sud d'al-Qaim », a-t-il ajouté.

Ces opérations ont également permis la destruction de onze repaires des activistes, notamment des maisons de repos,des abris et des caches d'armes et de matériels, a-t-il conclu.

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