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Criminalité et Justice

Le leader d'une milice appuyée par l'Iran menace un policier irakien

Alaa Hussain à Bagdad

Une capture d'écran d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre le chef de la milice Watheq al-Battat menaçant un officier de police irakien pour avoir arrêté un religieux qui avait franchi la frontière en provenance d'Iran en possession de substances illicites. 

Une capture d'écran d'une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre le chef de la milice Watheq al-Battat menaçant un officier de police irakien pour avoir arrêté un religieux qui avait franchi la frontière en provenance d'Iran en possession de substances illicites. 

Le leader d'une milice appuyée par l'Iran et opérant en Irak a récemment proféré des menaces violentes à l'encontre d'un policier irakien qui avait appréhendé un responsable religieux iranien sur des soupçons de trafic de substances illicites.

La nature violente de cette menace a suscité l'indignation en Irak.

Dans une vidéo amplement diffusée, le chef de Jaish al-Mukhtar, Watheq al-Battat, qui habite en Iran, a menacé de tuer un haut gradé de la police irakienne et sa famille, de lui arracher les yeux et de faire un cendrier avec sa tête.

Il a proféré ces menaces après que ce policier eut arrêté un responsable religieux iranien.

Dans une vidéo antérieure, cet officier de police, Shayaa al-Maliki, a été vu procédant à l'arrestation d'un religieux accusé de trafic de drogues, alors qu'il entrait dans Bassorah en provenance d'Iran.

Le 17 avril, le ministère irakien de l'Intérieur a annoncé qu'il poursuivrait al-Battat pour avoir utilisé « des propos de représailles barbares » semblables à ceux utilisés par les membres de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

Les menaces d'al-Battat ont déclenché une vague d'indignation chez les leaders tribaux et les militants de Bassorah, qui se sont rués sur les réseaux sociaux pour exprimer leur colère et apporter leur soutien à cet officier de police irakien.

Plusieurs vidéos publiées sur internet ont montré des centaines d'hommes des tribus de Bassorah formant un cordon de protection autour de la maison d'al-Maliki, chantant des chansons se moquant d'al-Battat et menaçant de lui répondre.

Le cousin de cet officier de police, Saad al-Hamoudi al-Maliki, a expliqué à Diyaruna qu'al-Maliki n'avait pas arrêté ce religieux de manière injuste, mais sur la base de confessions de plusieurs individus qui avaient été arrêtés pour des soupçons de trafic.

Émission d'un mandat d'arrêt

Pour sa part, le ministre de l'Intérieur a lancé un mandat d'arrêt contre al-Battat pour avoir proféré des menaces de mort contre un policier, a rapporté à Diyaruna le chef de la police de Bassorah, le major général Rashid Fleih.

Le ministère a demandé à son service juridique de déposer plainte contre lui, afin qu'il soit jugé pour les menaces proférées qui portent atteinte à l'État de droit, a-t-il déclaré dans un communiqué.

« La loi doit s'appliquer à chacun, et la police judiciaire et les responsables de la sécurité en charge de tous les secteurs sont autorisés à suivre les procédures prescrites par la législation irakienne », a expliqué le politologue Ghanem al-Aifan à Diyaruna.

Personne ne bénéficie d'une immunité dès lors que l'affaire tient à l'application de l'autorité de l'État, a-t-il ajouté, car cela conduirait à affaiblir le maintien de l'ordre public et à dégrader la performance des institutions de l'État.

« Nous assisterions au chaos administratif dans le pays », a-t-il conclu, ce qui « représenterait une menace pour l'unité du pays et la procédure judiciaire officielle ».

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4 COMMENTAIRE (S)
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Je suis Arkan Essam Ezz Adin Amin. Je veux savoir si je jouis du pardon de la police de Kirkouk, ministère de l’Intérieur, Irak, 2019 août. Puis-je savoir?

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Lorsque la loi est au-dessous de tous et est appliquée contre tout le monde, l'état aura un caractère civil, et aucune milice ou terrorisme ne règnera au pays.

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Malheureusement, qui est en prison maintenant? L'officier est tombé victime des parties infidèles, il est maintenant en prison.

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Chers, leurs affaires ne sont pas entre leurs mains. Que Dieu ait pitié de vos parents!

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