Les forces irakiennes ont lancé dimanche 28 avril une opération de ratissage de grande envergure dans le district de Khanaqin, dans l'est de la province de Diyala, à la recherche des derniers éléments et des cellules dormantes de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a indiqué un responsable militaire.
« D'importantes unités de la police de Diyala, de la 5e division de l'armée, des forces de la mobilisation tribale, des combattants des tribus et de l'armée de l'air irakienne » participent à cette opération, a déclaré le major général Abdoul Muhsin al-Abbasi, commandant des opérations de Diyala, à Diyaruna.
Dimanche, ces forces conjointes ont ainsi ratissé onze villages sur les berges de la rivière al-Wand : al-Hurriya, Shah Mohammed, Malak Shah, Ali Daoud, Mardan, Mohammed Abbas, Ahmed Bek, Sheikh Raheem, Ali al-Saadoun, al-Uhkuwa et Imam Baba Mahmoud, a-t-il précisé.
Cette opération vise à « éradiquer totalement toute présence terroriste », a-t-il ajouté.
« Ces villages ont été sécurisés et une protection adéquate a été fournie à leurs habitants », a poursuivi al-Abbasi.
Les mesures de sécurité ont à ce jour permis « l'arrestation d'une personne recherchée pour terrorisme et la destruction de deux maisons de repos de l'ennemi », a-t-il indiqué.
Avant ce ratissage, a-t-il ajouté, les forces de sécurité avaient réussi à sécuriser plusieurs zones où étaient présents des éléments restants de l'EIIS, notamment le bassin d'al-Waqf dans Diyala.
« La région du bassin est désormais libre de tout élément de l'EIIS », a-t-il précisé. « Les hommes des tribus d'al-Mukhaisa et d'Abi Saida (dans le nord de Diyala) participent activement à la sécurisation du bassin. »
Plan de sécurité pour le ramadan
Le commandement des opérations de Diyala mettra en œuvre un plan de sécurité en coordination avec la police locale « pour empêcher les éléments restants de l'EIIS de perturber la sécurité des citoyens pendant le prochain mois du ramadan », a précisé al-Abbasi.
Ce plan met l'accent sur « le renforcement des fortifications et la surveillance des zones autour des mosquées, les lieux de loisirs et les rassemblements civils », a-t-il ajouté.
Le commandement procède à des missions de recherche dans les villages et les régions inhabitées de l'est de Diyala et à proximité de la frontière avec Salaheddine « pour maintenir la pression sur l'ennemi et ne lui laisser aucune chance de se regrouper », a-t-il déclaré.
Ce faisant, il « coopère avec les agences de renseignements qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le terrorisme », a ajouté al-Abbasi.
« Nous nous efforçons également d'accélérer le retour des déplacés internes (DI), et avons dernièrement pu faire revenir 500 familles chez elles », a-t-il expliqué.
« Nous avons l'intention de ramener toutes les familles déplacées », a-t-il conclu, en nous attachant dans un premier temps à celles qui reviennent dans les zones sud de Bahraz, Bani Weis et Baldrouz.