Le commandement des opérations de Ninive a annoncé mercredi 24 avril avoir le contrôle total de la sécurité de la frontière avec la Syrie et du désert occidental de la province.

"Des unités en nombre suffisant sont déployées dans la [région]," a déclaré à Diyaruna le général de brigade Firas Bashar Sabri, directeur des médias.

Mais il est possible que de petites poches des "résidus de l’État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) y soient toujours actives, a-t-il ajouté.

Cela fait suite aux déclarations de parlementaires irakiens de Ninive ces deux derniers jours, qui ont exprimé leur inquiétude face à "une activité accrue de l'EIIS" près de la frontière.

"Il y a eu une augmentation des attaques terroristes et des enlèvements" dans des villages isolés et frontaliers des districts d'al-Baaj et Hatra, le sous-district de Tal Abta, et l'aéroport de Thari al-Karah, a déclaré le député Ahmad Madloul al-Jarba le 22 avril.

Il a appelé le gouvernement à "renforcer les unités de sécurité dans ces régions".

Des unités importantes de l'armée, de la police locale et des forces tribales sont déployées le long de la frontière, conformément à un plan bien pensé et aux instructions du commandement des opérations conjointes et du ministère de la Défense, a déclaré Sabri.

"Nos soldats sécurisent la bande frontalière et la maintiennent sous contrôle strict ", a-t-il indiqué.

Les drones patrouillent continuellement ces zones, a-t-il ajouté, et les forces de renseignement fournissent au commandement des opérations des données en temps opportun qui guident les opérations préventives contre les bases ennemies.

Les petites poches de l'EIIS restent actives

Cependant, l'EIIS "n'a pas été complètement éliminé dans le désert et conserve encore des poches et des cellules secrètes - bien que très peu nombreuses - qui effectuent des attaques de temps en temps", a souligné Sabri.

"Les villages du désert sont très éloignés les uns des autres, avec parfois 10 kilomètres séparant les villages les uns des autres, et certains d’entre eux étant très peu peuplés", a-t-il précisé.

Il est difficile de sécuriser complètement ces villages et de déployer des forces de sécurité, d'autant plus que les habitants sont des bergers qui ne s'installent pas dans un seul site, a-t-il fait savoir.

"Les campagnes de sécurité visant à trouver et à frapper des cachettes terroristes se poursuivent sur la base des efforts de renseignement, qui sont devenus une composante active de nos opérations", a-t-il dit.

"L'EIIS est une organisation et une force armée achevées et il ne peut plus mener d'attaques terroristes majeures", a-t-il ajouté.