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L'Anbar entame la construction d'une zone industrielle à la frontière jordanienne

Saif Ahmed dans l'Anbar

L'Irak a rouvert le poste frontière de Trebil avec la Jordanie en 2017 après que la province de l'Anbar eut été libérée de l'EIIS. [Saif Ahmed/Diyaruna] 

L'Irak a rouvert le poste frontière de Trebil avec la Jordanie en 2017 après que la province de l'Anbar eut été libérée de l'EIIS. [Saif Ahmed/Diyaruna] 

L'Irak a entamé la construction d'une cité industrielle conjointe avec la Jordanie dans une région désertique éloignée, dans l'ouest de la province de l'Anbar, ont indiqué des responsables.

Cette ville, dont la construction devrait être achevée d'ici fin 2019, sera édifiée à la frontière entre l'Irak et la Jordanie, près du poste frontière de Trebil avec le royaume.

Ce poste frontière avait été rouvert en 2017 après avoir été fermé pendant trois ans pour des raisons de sécurité au lendemain de l'occupation de vastes régions d'Irak par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS).

« Le gouvernement central de Bagdad et les autorités locales de l'Anbar, en accord préalable avec la Jordanie, ont lancé la construction de la première cité industrielle conjointe entre les deux pays », a déclaré Hamid al-Dulaimi, membre du conseil provincial de l'Anbar.

Des forces irakiennes de sécurité se déplacent du poste frontière de Trebil près de la Jordanie vers al-Rutbah, dans la province de l'Anbar. [Saif Ahmed/Diyaruna]

Des forces irakiennes de sécurité se déplacent du poste frontière de Trebil près de la Jordanie vers al-Rutbah, dans la province de l'Anbar. [Saif Ahmed/Diyaruna]

Cette zone industrielle, qui couvrira une superficie de 24 kilomètres carrés, proposera des bureaux, des magasins, des restaurants, des aires de repos, de vastes parcs de stationnement pour les voitures et les camions, des agences de voyage, des bureaux de change et des ateliers d'entretien de véhicules.

Développer le commerce avec les pays voisins

Le gouvernement local de l'Anbar souhaite lancer « de vastes services et projets, notamment à la frontière entre l'Irak et les pays voisins, la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite », a poursuivi al-Dulaimi.

L'expansion de projets industriels et de services fournira un travail aux personnes sans emploi et stimulera l'économie dans tout l'Anbar, a-t-il expliqué à Diyaruna.

La construction de cette cité industrielle conjointe a été financée par une subvention du gouvernement jordanien, a précisé Amira Aday, membre du conseil provincial de l'Anbar à Diyaruna.

Ce projet ne créera pas seulement des emplois pour les jeunes de l'Anbar, a-t-elle poursuivi, il fournira également des services administratifs, industriels et financiers aux personnes souhaitant voyager entre l'Irak et la Jordanie.

Il permettra également de développer les échanges commerciaux entre les deux pays, a-t-elle ajouté.

« La prochaine phase verra la mise en œuvre de vastes projets, notamment à la frontière », a précisé Aday, « afin de garantir le mouvement continu des échanges entre l'Irak et les pays qui l'entourent ».

Opportunités d'investissement

La Direction des investissements de l'Anbar travaille actuellement à identifier les opportunités d'investissement et les projets de service pour développer les points de passage entre la province et la Jordanie, l'Arabie saoudite et la Syrie, a indiqué Rajab Iyada al-Mohammadi, ingénieur à cette Direction.

« La route internationale est l'une de nos prochaines priorités », a-t-il expliqué à Diyaruna, soulignant que les efforts porteront sur la construction de services et des projets industriels le long de cette route.

Cela permettra de créer des emplois techniques et dans le génie civil pour les jeunes, a-t-il poursuivi.

« Plusieurs entreprises étrangères, arabes et irakiennes travaillent actuellement à identifier les opportunités d'investissement dans l'Anbar », a ajouté al-Mohammadi, notamment dans la région du Haut-Euphrate dans l'ouest de l'Anbar, qui est riche en minerai et en ressources naturelles, et comprend des rivières, des lacs et un vaste désert.

« Des entreprises étrangères mettent en œuvre de gros projets dans l'Anbar, comme la construction d'une ville [intelligente] ultra-moderne sur les rives du lac Habbaniyah, dans l'est de Ramadi », a-t-il poursuivi.

D'autres projets portent sur la construction de logements et d'usines ailleurs dans l'Anbar, a-t-il encore indiqué.

L'Anbar entre dans une phase d'activité économique, commerciale et de services renforcée à ses points de passage avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite à la suite de la défaite de l'EIIS, a déclaré l'économiste Nathim al-Jabiri à Diyaruna.

« Aujourd'hui, les entreprises arabes et étrangères investissent dans l'Anbar », a-t-il ajouté.

La plupart des projets qui seront prochainement lancés dans la province sont autant d'opportunités d'investissement qui stimuleront l'économie locale et créeront des emplois, a-t-il conclu.

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L'EIIS cherche une source de fonds pour remplacer les fonds saoudiens, émiratis et qataris. Ils ont reçu maintenant l'aide.

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