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Les civils de Deir Ezzor confrontés à des difficultés sous le régime syrien

Waleed Abou al-Khair au Caire

Le marché principal de la ville d'Albou Kamal, à Deir Ezzor, est presque vide. Un militant local explique qu'une flambée des prix a éloigné les clients. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Le marché principal de la ville d'Albou Kamal, à Deir Ezzor, est presque vide. Un militant local explique qu'une flambée des prix a éloigné les clients. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Les habitants de plusieurs régions de Deir Ezzor contrôlées par le régime syrien et les milices affiliées au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) sont confrontés à une situation difficile, car ces forces contrôlent tous les aspects de leur vie, a rapporté un militant.

Du fait des taxes que leur imposent ces forces, le prix des légumes, des fruits et d'autres aliments a fortement augmenté, tout comme le prix du carburant, a fait savoir le militant local Jamil al-Abed à Diyaruna.

Le prix de ces biens et services dépassent désormais ce que les civils de la région de Deir Ezzor peuvent se permettre, ce qui a un impact négatif sur leur vie, a déclaré al-Abed.

« Le ressentiment est de plus en plus fort à cause de ces actions, et les efforts des responsables du régime pour calmer la situation et apporter des justifications ont été futiles », a-t-il indiqué.

Des combattants des milices affiliées au CGRI dans la zone entourant la ville d'Albou Kamal à Deir Ezzor. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Des combattants des milices affiliées au CGRI dans la zone entourant la ville d'Albou Kamal à Deir Ezzor. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Un autre motif de préoccupation, a-t-il ajouté, est que pour pouvoir rentrer chez eux dans la province, les déplacés internes (DI) doivent d'abord obtenir l'autorisation des forces syriennes et soutenues par l'Iran.

Des centaines de familles sont toujours en dehors de la zone et ont été empêchées de rentrer, notamment vers certains secteurs d'Albou Kamal et des villages voisins sous les contrôle du CGRI, a-t-il poursuivi.

« Aucun progrès » n'a été réalisé

Seules quelques familles ont été autorisées à rentrer dans la région d'Albou Kamal, a fait savoir al-Abed, et elles n'ont en général obtenu l'autorisation de revenir qu'après avoir accepté de coopérer avec les milices du CGRI.

Le CGRI a mis la main sur de nombreuses maisons dans la région d'Albou Kamal, a-t-il rapporté.

D'après al-Abed, en dépit de toutes les tentatives des dignitaires locaux et des hauts responsables tribaux pour résoudre la question des DI revenant chez eux et améliorer la situation en ce qui concerne les taxes, aucun progrès n'a été réalisé.

Il a attribué l'échec de ces efforts aux différends existant pour le contrôle entre le régime et le CGRI.

Par exemple, a-t-il raconté, la 47e brigade du CGRI a récemment empêché le régime syrien de distribuer de l'aide à l'école al-Amin.

La distribution a été complètement stoppée après le début des tensions entre les deux camps, culminant avec un échange de coups de feu, a-t-il conclu.

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