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Tensions à Idlib entre civils et Tahrir al-Sham

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des éléments de Tahrir al-Sham s'en sont pris physiquement à plusieurs journalistes et militants syriens à Idlib et dans ses régions rurales la semaine dernière, y compris le correspondant d'une agence de presse étrangère Omar Haj Qadour, visible sur cette photo. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Des éléments de Tahrir al-Sham s'en sont pris physiquement à plusieurs journalistes et militants syriens à Idlib et dans ses régions rurales la semaine dernière, y compris le correspondant d'une agence de presse étrangère Omar Haj Qadour, visible sur cette photo. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

De nouvelles tensions entre les civils et Tahrir al-Sham dans plusieurs régions de la province d'Idlib ont parfois dégénéré en confrontations directes, entraînant arrestations et blessures, a rapporté un militant local jeudi 21 mars.

L'alliance extrémiste continue en effet de poursuivre les militants et les professionnels des médias, les arrêtant ou confisquant leur matériel de travail, a expliqué le militant Haisam al-Idlibi à Diyaruna.

Lors d'un incident inhabituel, les habitants de Kafr Takharim, dans le sud rural d'Idlib, ont chassé Tahrir al-Sham de leur ville et se sont emparés d'un poste de contrôle à l'entrée sud de celle-ci, a-t-il rapporté.

Par ailleurs, dans la ville de Haas proche de Maarat al-Numan, les confrontations entre les habitants et Tahrir al-Sham ont fait un mort.

Les éléments de Tahrir al-Sham ont abattu un jeune, du nom de Mohammed Ali Farhat, alors que les habitants participaient à un rassemblement spontané pour empêcher l'arrestation de plusieurs jeunes locaux.

Plusieurs éléments de Tahrir al-Sham ont également fait une descente dans la maison de Nasser Mansour, militant dans les médias et humanitaire dans le village de Hawijah, dans le nord de la province de Hama, qui jouxte Idlib, et l'ont emmené vers une destination inconnue, a ajouté al-Idlibi.

Les extrémistes ont également agressé plusieurs journalistes et militants, parmi lesquels Omar Haj Qadour, correspondant d'une agence de presse étrangère, pour avoir obtenu des permis de travail auprès de Failaq al-Sham, qui contrôle le sud rural de la province d'Alep.

Conflit avec des rivaux et des étudiants

Al-Idlibi a expliqué que ces tensions avaient surgi alors que Tahrir al-Sham cherche à imposer son contrôle sur tous les conseils locaux qui ne sont pas encore affiliés à son « gouvernement de salut » autoproclamé.

Cette situation a conduit à des affrontements armés ces derniers jours dans la ville d'Umm al-Sir, dans le sud rural d'Idlib, a-t-il poursuivi.

Al-Idlibi a également souligné de vives tensions entre Tahrir al-Sham et Failaq al-Sham, qui contrôle des zones éparpillées des provinces d'Idlib, d'Alep et de Hama qui chevauchent en partie les régions contrôlées par Tahrir al-Sham.

L'alliance extrémiste exerce également des pressions sur des étudiants de l'université, a-t-il encore indiqué, en imposant aux étudiantes un code vestimentaire obligatoire très impopulaire et qui pourrait déclencher des mouvements de protestation dans les prochains jours.

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