NOUVELLES D’IRAK
Économie

La raffinerie de Baiji reprend la production des dérivés de pétrole

Khalid al-Taie

Des ingénieurs et des techniciens irakiens réparent des dégâts à la raffinerie al-Sumoud le 22 février 2018. [Photo fournie par la Société nationale de raffineries de pétrole du Nord]

Des ingénieurs et des techniciens irakiens réparent des dégâts à la raffinerie al-Sumoud le 22 février 2018. [Photo fournie par la Société nationale de raffineries de pétrole du Nord]

La raffinerie irakienne d'al-Sumoud (anciennement appelée Baiji), dans le nord de Salaheddine, a repris la production de dérivés de pétrole, a fait savoir un expert pétrolier mercredi 20 mars.

Le ministère du Pétrole a annoncé en septembre que la réhabilitation de l'une des deux unités de production de la raffinerie était terminée, mais que la raffinerie avait besoin de plus de temps pour relancer la production.

« L'unité de raffinerie n° 2 (Salaheddine 2) a commencé une production initiale de 45 000 barils de dérivés de pétrole par jour », a indiqué à Diyaruna l'expert pétrolier Hamza al-Jawahiri.

L'unité dispose d'une capacité de production maximale de 70 000 barils par jour, a-t-il précisé.

La raffinerie al-Sumoud, photographiée ici le 14 août 2017, a repris sa production de pétrole raffiné. [Photo fournie par la Société nationale de raffineries de pétrole du Nord]

La raffinerie al-Sumoud, photographiée ici le 14 août 2017, a repris sa production de pétrole raffiné. [Photo fournie par la Société nationale de raffineries de pétrole du Nord]

« Des équipes du ministère du Pétrole cherchent à faire revenir la production à son niveau précédent une fois que toutes les réparations auront été effectuées et que la seconde unité principale (Salaheddine 1) sera activée », a-t-il rapporté.

Les deux unités produisaient quotidiennement 140 000 barils avant d'être endommagées par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), a-t-il poursuivi.

En mai 2015, les forces irakiennes ont réussi à lever le siège subi par les forces de sécurité de l'installation, lesquelles avaient tenu pendant près d'un an contre des tentatives répétées de l'EIIS visant à entrer par la force dans la raffinerie à l'aide de kamikazes et d'armes diverses.

Une fois pleinement opérationnelle, la raffinerie aura la capacité de produire 300 000 barils par jour, a déclaré al-Jawahiri, notant que sa production couvrait auparavant 45 % des besoins nationaux en essence et autres carburants.

Les principaux dérivés de pétrole désormais produits dans la raffinerie sont le benzène, le diesel, le kérosène (lourd et léger), le pétrole brut et l'essence, a-t-il rapporté.

Besoins d'importations réduits

Avec la mise en service de la raffinerie de Baiji, l'Irak n'aura plus à dépendre principalement des importations pour satisfaire aux besoins en carburant des stations d'essence et des unités de production d'électricité, a indiqué al-Jawahiri.

« Le rétablissement de l'entière capacité de la raffinerie réduira les importations de carburant du pays depuis les pays voisins, lesquels pèsent lourdement sur le budget », a-t-il affirmé.

Des projets visant à bâtir de nouvelles raffineries sont également en cours, a-t-il ajouté.

Parmi ceux-ci se trouvent la raffinerie d'investissement de Kirkouk, qui aura une capacité journalière de 70 000 barils une fois terminée, et la Raffinerie nationale de Kerbala, qui aura une capacité de 140 000 barils par jour, a-t-il précisé.

Ces deux raffineries produiront « du carburant de haute qualité et respectueux de l'environnement, selon la norme [d'émissions] Euro 5 », a fait savoir al-Jawahiri.

Le gouvernement agrandit aussi les raffineries de pétrole qui fonctionnent déjà, comme al-Doura à Bagdad, et al-Shuaiba à Bassorah, a-t-il poursuivi.

Al-Jawahiri a appelé à la facilitation des contrats d'investissement afin que la construction et la réhabilitation de raffineries puissent se faire, et à une bureaucratie réduite pour revitaliser l'industrie.

Cela est nécessaire pour garantir la transition entre les importations et l'autosuffisance en carburant, et au final à restaurer le niveau d'exportations, a-t-il indiqué.

Aimez-vous cet article?

1 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

C'est totalement absurde. Je vous recommande de faire une visite à la raffinerie pour constater les faits.

Répondre