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Les étudiants syriens rapportent que les extrémistes ont déclaré la guerre à leur avenir

AFP

Des étudiants syriens manifestent dans la ville d'Idlib le 9 février contre la fermeture par Tahrir al-Sham de centres d'éducation de la province d'Idlib. [Omar Haj Kadour/AFP]

Des étudiants syriens manifestent dans la ville d'Idlib le 9 février contre la fermeture par Tahrir al-Sham de centres d'éducation de la province d'Idlib. [Omar Haj Kadour/AFP]

Dans la province syrienne d'Idlib, qui est en majeure partie sous le contrôle de Tahrir al-Sham, Mudar Darwish et d'autres étudiants en médecine ont brandi des banderoles et ont scandé des slogans contre la fermeture de leur université.

« Notre avenir est gâché à cause des décisions injustes prises contre notre université », a déclaré Darwish à la foule, protestant contre la fermeture de son établissement à Maaret al-Numan et d'autres institutions d'enseignement supérieur de la province.

« Nous ne le permettrons pas », a-t-il affirmé.

Tahrir al-Sham a fermé une dizaine d'universités cette année pour tenter de les faire tomber sous son contrôle, et a renvoyé les professeurs qui s'y opposaient dans d'autres établissements.

Le soi-disant « gouvernement de salut », un organisme administratif dominé par l'alliance extrémiste, a fait savoir que cette décision servirait à réglementer l'éducation supérieure.

Les diplômes remis par les universités d'Idlib, parmi lesquelles l'université de Maaret al-Numan, ne sont pas reconnus à l'étranger, mais ils peuvent faciliter l'emploi dans la province.

Darwish a déclaré que la fermeture de l'université de Maaret al-Numan nuira « au futur de 1 700 étudiants ».

Après deux semaines de manifestations à Maaret al-Numan, les étudiants sont allés protester dans la ville d'Idlib, où ils se sont rassemblés près du prétendu Conseil de l'éducation supérieur, un organisme lié au gouvernement de salut.

Tahrir al-Sham a rapidement agi pour limiter les manifestations.

Après le premier rassemblement, l'alliance extrémiste a érigé des postes de contrôle pour empêcher d'autres étudiants de Maaret al-Numan et de la ville voisine d'Ariha de participer aux manifestations.

Ils ont menacé d'arrêter des étudiants si les manifestants ne se dispersaient pas.

« Notre futur est en train d'être gâché »

Majdi al-Husni, directeur du Conseil de l'éducation supérieure du gouvernement de salut, a déclaré que l'administration n'a accrédité que huit universités.

« Plus de treize institutions éducatives opèrent sans la supervision du Conseil de l'éducation supérieure », a-t-il ajouté. « Cela donne une mauvaise image de l'éducation supérieure dans la région. »

Les manifestations de Maaret al-Numan se sont en grande partie calmées ces derniers jours, mais les étudiants et les enseignants ont continué à exprimer leur colère contre Tahrir al-Sham.

Par protestation, les membres de la faculté de médecine de l'université de Maaret al-Numan ont commencé à donner des cours dans la rue du campus.

Mais les bombardements intensifs du régime contre la ville ont perturbé ces cours en plein air.

Depuis septembre, Idlib était protégé contre une grande offensive du régime par un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie.

Mais des bombardements sporadiques du régime ont continué de frapper la région, et des centaines de missiles se sont abattus sur Maaret al-Numan ces dernières semaines.

Avec la fermeture de l'université, « beaucoup de jeunes vont abandonner leurs études et rester chez eux ou chercher du travail », a rapporté l'étudiant Mohammed al-Shahud.

« Notre futur est gâché », a-t-il conclu.

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